Contrairement au hameçonnage, où les cybercriminels tentent de récupérer vos données personnelles grâce à des liens reçus par SMS ou mail, l’arnaque se fait directement par téléphone. Le plus souvent, les interlocuteurs vont généralement vous parler d’un mouvement suspect sur votre compte bancaire. Avec un découvert trop important, ou encore des prélèvements suspects.
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Le but est de pousser la victime à agir dans la précipitation, pour lui faire livrer des informations personnelles sur son compte. Cette manipulation peut même mener la personne visée a valider elle-même des transactions. Il n’a jamais été aussi facile de se procurer des données personnelles avec un nombre de cybercriminels qui augmentent, au fil des années les cibles se sont multipliées. Il faut savoir que les coordonnées bancaires s’achètent pour 80 à 120 euros au minimum. Souvent se commerce se passe sur le dark WEB, après des discussions sur Télégram (l’application chiffrée de bout en bout), cet « investissement » se fait quasiment sans trop de contraintes.
Quel est le système des hackeurs ?
Ce sont plus de 1 500 victimes identifié jusqu’à présent. Dans cette manipulation des hackeurs, le déroulement se fait très rapidement. Première étape : un sms d’AMELI (sécurité Sociale) qui dis qu’il y a une problème avec votre carte vitale, et que vos droits risquent d’être suspendu. Seconde étape : l’appel du faux banquier qui vous indique des actions suspectes sur votre compte. Troisième étape : l’appel de votre banque qui signale que vous avez été victime d’une arnaque.
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Avec un peu de chance, et toute la réactivité de votre banque, vos données seront protégées et les virements bloqués en amont par votre responsable de compte. Dans un autre cas, l’arnaque aura marché, vous deviendrez victime.
Ne pas être victime
Manon, étudiante, est une habituée de ces coups de téléphone : « Je reçois des appels de 01 donc Paris, je me dis que ce n’est pas une arnaque. Et là, on me dit que c’est le centre de contrôle de ma banque, qui me parle de virements douteux sur mon compte. On me donne même les deux derniers chiffres de ma carte ». Comment ne pas se faire avoir, quand ces coups de fils sont bien rodés ?
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Manon continue son témoignage : « Je me suis vite rendu compte que c’était une bêtise. On me demande d’aller sur mon application de banque et d’annuler des transactions qui vont apparaître sur mon écran. La, on me demande de faire un virement de mon Livret A à mon compte courant, c’est là où j’ai compris. J’ai mis du temps à répondre et ils ont directement raccroché ». Des soupçons que tout le monde n’a pas. « Ils m’ont rappelé plusieurs fois, et j’ai vite coupé court en disant que j’avais des rendez-vous avec mon banquier bientôt donc que je n’avais pas besoin d’eux », rajoute l’étudiante.
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Pour ne pas vous faire avoir, certaines banques ont inséré des messages d’alertes à l’ouverture de l’application. Le message se doit d’être validé par les utilisateurs de l’application. Cela est une façon de « sécuriser » ou d’alerter les clients.
« Jamais votre banque ne vous enverra un e-mail pour vous demander vos données bancaires. Si vous recevez un e-mail vous invitant à donner ces informations, c’est une FRAUDE. RESTEZ VIGILANT ».