Après 2 jours de fouilles sous les décombres, le bilan provisoire des morts de la catastrophe naturelle se dresse à 11 200 morts et 52 000 blessés selon les autorités, 8600 morts en Turquie et 2600 en Syrie. C’est une catastrophe qui n’a « pas d’égal depuis 1939 » en Turquie selon le président Erdogan. L’UE, les États-Unis ainsi que les Émirats Arabes Unis redoublent d’efforts financiers pour aider les deux pays. Des détachements de secouristes sont également envoyés pour aider les autorités turques et syriennes, qui sont déjà près de 28 000 pour aider les victimes de la catastrophe.
À Toulouse, le choc est immense. « Nous avons tous été surpris. Les premières heures étaient très dures, car nous essayions d’appeler nos familles, nos amis restés là-bas. », ce sont les premiers mots d’Ayoub, turque habitant à Toulouse. Pour lui, ce lundi était une journée d’horreur. Ses 2 frères ainsi que sa mère étaient dans les zones victimes des séismes. « J’ai beaucoup pleuré, pour moi c’était terminé, je les avais perdus. Puis, il était tard, je n’arrivais pas à dormir, je n’avais pas de nouvelles de la journée, malgré mes 50 appels. J’ai reçu un message de l’un de mes frères : « Je suis dans un centre d’aide. Je suis avec Enis, et maman va bien ». C’était un soulagement pour moi, j’avais l’impression que tout retombait, j’ai dormi comme un enfant, surtout que toute ma famille avait été épargnée ».
C’est aussi le cas pour Waha, jeune étudiante turque de Toulouse. Elle a été rassurée très vite sur la situation de sa famille : « Ma mère a réussi à garder son téléphone avec elle. J’ai pu l’avoir immédiatement après la catastrophe. Elle n’a pas été sous les décombres, mon petit frère était, lui, chez sa nourrice. Quand vous voyiez ce genre de nouvelles, surtout dans votre pays, situation qui n’est pas arrivée depuis 80 ans, votre cœur s’arrête. J’ai craint pour ma famille, mais je suis attristée pour mon pays. J’assiste impuissante, en voyant le bilan provisoire des morts grossir encore et encore. Ma famille me donne des nouvelles tout le temps, mes parents ont perdu des amis dans les décombres, d’autres sont encore en-dessous. C’est terrifiant comme situation. »
Les associations turques de Toulouse s’organisent pour aider à leur échelle
Les Turques, après cette catastrophe naturelle, ont créés plusieurs cagnottes de dons pour aider la Turquie. Yeslim, membre de l’association « ÖTÜKEN TÜRK KÜLTÜR DERNEĞİ » à Toulouse, explique le ressenti au sein des membres de l’association : « Après le choc, c’était surtout de l’organisation pour savoir ce que nous allions faire. Nous avions pensé à des denrées alimentaires, puis finalement nous sommes partis sur une cagnotte que nous reverserons pour aider les victimes. Nous sommes en contact avec le gouvernement et nous nous mettons en relation avec d’autres associations à travers la France pour établir la logistique des dons. »
Pour rappel, plusieurs grosses associations ont lancées une campagne de dons pour aider la Turquie et la Syrie, notamment la Croix rouge ou Unicef.