Les retraites… Un sujet encore sur le devant de scène, la réforme crée la révolte chez les travailleurs bien sûr, mais pas que. Les étudiantes et étudiants se soulèvent depuis le 19 janvier. Chez certains, être syndiqué est primordial : « Les questions du travail et de la retraite nous touchent tous directement, en étant syndicalisé, on se fait entendre », Simon 20 ans et étudiant au Mirail, syndiqué à la CGT SELA 31.
–
S’ils sont souvent oublié ou mis de côté, aujourd’hui la jeunesse toulousaine a fait entendre sa voix : « Les jeunes ont toutes les raisons d’être mobilisées. Par rapport au fait que déjà, on est plusieurs a travailler, et on voit les pénibilités du travail. Mais aussi parce qu’on est des futurs travailleurs », indique Rozenn étudiante au Mirail, membre de Révolution permanente, le collectif féministe révolutionnaire.
–
Si leurs revendications sont pour la plupart à titre personnel, beaucoup d’entre eux sont là aussi pour leurs entourages. Pour se battre, pas seulement pour leurs futurs, mais aussi celui de leurs parents : « On a des parents qui travaillent, souvent dans des métiers très pénibles. Ils ne peuvent pas travailler jusqu’à 64 ans ou même 67, ou je ne sais quel âge », voilà l’avis de Rozenn, mais elle n’est pas la seule. Simon, étudiant au Mirail, est du même avis : « Plus personnellement et émotionnellement nos parents travaillent et souffre, pour ceux qui ont des conditions difficiles, avec des cadences pas acceptables. Travailler 4 ans plus c’est totalement inacceptable ».
Qu’est-ce que vous aimeriez dire au gouvernement ?
–
Ce mouvement de grève a pour but d’alerter le gouvernent, souvent aveugle et sourd d’après les manifestants. Aujourd’hui, les étudiants se lâchent et ose. « J’aimerais dire au gouvernement que je n’ai aucune confiance en lui, honnêtement, je n’en ai rien à faire de ses députées, des ministres. Ils sont compléments hypocrite, que se soit au sujet des répondes mais pas que. C’est un gouvernement capitaliste, et nous, on est la jeunesse révolutionnaire, on a rien faire avec lui, et on se battra contre lui », confesse Rozenn, membre de Révolution permanente, un collectif féministe.
–
Les jeunes sont en colère, et compte bien se faire attendre. À Toulouse, pour cette journée de mobilisation, c’est plus de 200 étudiants de nombreuses universités présents, engagés, et conscients des décision du gouvernement qui impacteront leur future vie de travailleurs. « J’aimerai lui dire que dans ce pays il y a encore des syndicats, il y a encore des gens qui se battent pour avoir un avenir meilleur, des gens qui se battent pour ne pas mourir au travail. Maintenant, il va falloir s’affronter, et on gagnera tout simplement », affirme Simon, jeune étudiant du Mirail. La mobilisation n’est pas prête de s’arrêter, les jeunes prônent l’importance de manifester, une fierté émerge même des troupes : « Il y a une grosse mobilisation encore aujourd’hui, et les jeunes y participent de plus en plus. Il y a une vraie dynamique positive », souligne Simon.
Le prochain rendez-vous des manifestants pour lutter contre la reforme des retraites sera samedi. Une foule bien plus importante est attendue. Les jeunes comptes bien montrer qu’ils sont concernés, et qu’ils sont prêts à se défendre : « On va travailler toute notre vie, et on est née juste pour travailler si cette réforme passe. On compte bien montrer qu’on est en colère et qu’on fera tout pour défendre nos droits », clôture Rozenn.