Il y a deux semaines, lors du premier épisode de la grève intersyndicale, la participation avait été forte. Parmi tous les syndicats (la CGT, FO, la CFDT, La CFE-CGC, etc), près de 50 000 personnes avaient été présentes à Toulouse lors de la marche qui se déroulait de François Verdier à Compans-Caffarelli.
Et les syndicats n’en attendent pas moins demain. « C’est un mouvement qui touche absolument tout le monde, nous continuerons encore et encore, il faut rester dans la magnifique dynamique que nous avions le 19 janvier« , détaille Jean-Michel Lorgret, membre de la CGT à Toulouse.
Comme pour le premier épisode, les manifestants sont attendus à 10h au métro Saint-Cyprien. Le cortège prendra le pont des Catalans pour finir à Jean Jaurès, sensiblement le trajet inverse qu’ils avaient emprunté le 19 janvier dernier. « Demain, nous estimons que nous serons tout autant, et ce serait franchement un grand pas en avant. J’ai vu les communiqués de police qui nous estiment environ deux fois moins que le 19 (janvier). Mais nous nous devons d’être autant, voire plus. »
Un mouvement qui pourrait se durcir ?
Après les quelques mots d’Élisabeth Borne, il y a quelques jours, sur le fait que le retour en arrière sur la réforme des retraites était impossible, les autorités craignent que le mouvement dégénère. Notamment car il pourrait y avoir une plus forte mobilisation des jeunes, ce qui inquiète notamment le ministère de l’Intérieur. Un renforcement des forces de police est prévu. « Je pense qu’après des mots pareils, la Premier ministre et le gouvernement savent à quoi s’attendre. La manifestation a pour but de prouver que cela déplaît à une majeure partie des Français, pour qui ce serait un scandale de travailler 2 années supplémentaires. Mais « il n’y pas de marche en arrière », c’est comme nous cracher dessus. Nous ne sommes pas là pour amuser la galerie », explique Marie, jeune de la CGT. « Nous ne voulons pas que le mouvement dégénère bien sûr, nous ne voulons en rien être assimilés à une manifestation de casseurs, comme ce qu’avait pu être les gilets jaunes malencontreusement. Nous voulons juste être écoutés ».
Beaucoup de corps de métiers en grèves
Comme le premier épisode de la grève, le réseau Tisséo se mobilise. Hormis le métro, le réseau de bus est fortement impacté dans le centre-ville toute la journée. Pareil pour la SNCF qui annonce qu’aucun Intercités ne circulera demain, et qu’un TGV sur 2 pourra partir à destination. Près de 60% des professeurs sont attendus en grève demain sur Toulouse, mais l’éducation nationale a anticipé les remplacements de certains des professeurs de collèges et lycées. Pour les écoles primaires et maternelles, des accueils sont disponibles dans la Ville rose pour les parents qui ne peuvent pas s’occuper de leurs enfants dans la journée.