Peintures, sculptures, dessins ou encore vidéo. L’exposition “Niki de Saint Phalle. Les années 1980 et 1990 : l’art en liberté” présente au toulousain plus de 200 œuvres de l’artiste née à Neuilly sur Seine. L’exposition, ouverte au public depuis le 7 octobre 2022, a attiré un grand nombre d’amateurs d’art, dépassant hier le nombre des 100 000 visiteurs. Cette réussite permet par la même occasion à l’événement de devenir l’un des plus grand succès du musée des Abattoirs, rejoignant l’exposition “Picasso et l’exil. Une histoire de l’art espagnol en résistance” de 2019. Un cap qui a fait des heureux puisque les 100 000e et 100 001e visiteurs, un couple résidant en Haute-Garonne, se sont vu remettre pour l’occasion un catalogue de l’exposition ainsi qu’une carte d’abonnement avec accès gratuit et illimité aux expositions pour une durée d’un an.
Un succès révélateur d’une artiste plus qu’actuelle
Connue essentiellement pour ses Nanas, ces imposantes statues que l’artiste a réalisées dans les années 60, Niki de Saint Phalle n’a jamais vu ses œuvres comme de simples objets. Derrière les centaines de pièces qu’elle a réalisé tout au long de sa vie se cache une volonté de faire changer le système à travers divers combat, et notamment celui de l’émancipation de la femme.
Un engagement reconnue qui a fait partie de sa renommée “Je pense que ses oeuvres ont pleinement fait avancer la cause féministe sur de nombreux aspects, notamment sur l’indépendance des femmes” commente Christine, venue pour la deuxième fois à l’exposition, cette fois avec son mari. “C’est une des premières artiste femme qui a osé représenté les femmes avec des formes prononcées et de manière anti-système” exprime Lola, étudiante en histoire de l’art à Toulouse. “En tant que femme en 2023, on ne peut que s’inspirer de ses oeuvres”.
La collection présentée au musée des Abattoirs de Toulouse retrace une partie de la carrière de la franco-américaine moins connue du grand public, celle des années 80 et 90. Une période où l’artiste, en quête d’indépendance financière, va créer de nombreux objets du quotidien, comme des meubles, pour devenir son propre mécène et, par la même occasion, rendre son art accessible à tous. L’exposition est disponible au musée des Abattoirs de Toulouse jusqu’au 5 Mars prochain.