Light-off : Quand la jeunesse toulousaine lutte contre la surconsommation d’énergie

"Les enseignes n'ont qu'à respecter les consignes" @PaulCHOERIAN
Le « Light-off » est une technique popularisée par la jeunesse en France pour lutter contre la surconsommation d’énergie, consistant à éteindre les devantures des magasins restant allumées la nuit. À Toulouse, les jeunes se sont inspirés des autres mouvements pour faire de même dans la Ville rose.

En cette période de crise énergétique, le moindre Kilowatt d’économiser est bon à prendre. Pourtant, la consommation nocturne d’électricité est énorme. En 2022, elle ne représentait pas moins de 40% de la consommation annuelle en France.

Depuis le 1er juillet 2018, l’état oblige les commerçants à éteindre leurs devantures la nuit entre 1h et 6h du matin, pourtant, encore aujourd’hui, de nombreuses enseignes se refusent à le faire.

Pour contrer ces nombreuses boutiques et ainsi faire des économies d’électricité, la technique « light-off » popularisée en France en 2020 sur TikTok pour un groupe de free-runners, devient de plus en plus populaire. Le principe ? Monter sur les devantures pour éteindre l’interrupteur des lumières qui allument celles-ci.

Mouvement écologique et prise de conscience

Depuis, de nombreux mouvements « Light-off » ont émergés aux quatre coins de la France. Les revendications de ces mouvements sont principalement écologiques, afin de lutter contre le gaspillage énergétique. Plusieurs mouvements de citoyens ont été lancés sur la Ville rose, le tout filmé sur les réseaux sociaux. 

Pour Ophélie, 28 ans et commerçante à Toulouse, l’idée n’est pas déplaisante « Je considère que s’il y a une loi qui interdit l’allumage des devantures en pleine nuit, ce n’est pas un acte sauvage de le faire. Il n’y a pas de dégâts matériels lorsque ces personnes le font, donc je comprends qu’en période de crise, il faut faire des restrictions. Et ceux qui ne comprennent pas n’ont qu’à le faire, c’est une prise de conscience que le monde doit avoir ».

Un mouvement qui va s’amplifier

Pour l’association des Jeunes Écologistes de Toulouse, ce mouvement est l’un des premiers pas vers une prise de conscience collective. « Il s’agit de petits mouvements, généralement nous faisons le tour de la ville et nous en éteignons un maximum. Même si la plupart des commerces éteignent, il y a quelques dissidents. C’est marrant, car parfois, ils ne s’en rendent compte que quelque temps après, on repasse les jours d’après et la devanture et toujours éteinte » s’exprime Hugo, un jeune de l’association. 

L’association partage également leurs idées sur les réseaux sociaux, afin d’amener à une véritable prise de conscience des Toulousains. « Nous allons continuer les opérations Light-off, et si des gens veulent nous rejoindre vous êtes les bienvenus. Nous ne sommes pas des vandales, nous voulons que pour notre génération et celles futures, la terre soit en bonne santé ».

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