Marche du 21 janvier, l’autre manifestation contre la réforme des retraites

Jean-Luc Mélenchon annonce que 150 000 personnes étaient présentes au rassemblement - Crédit photo : Jeanne Menjoulet CC BY 2.0
Le jeudi 19 janvier, l’union intersyndicale a réussi un tour de force en réunissant plus d’un million de français dans la rue contre la réforme des retraites. En parallèle de cette manifestation, les organisations de jeunesse ont elles aussi initié un mouvement pour protester contre le projet de loi samedi.

Emboîté le pas de la mobilisation syndicale de jeudi dernier, tel était le souhait de cette marche du 21 janvier. “Métro, caveau, boulot”, “On est là même si Macron ne le veut pas !”, les banderoles étaient de sortie et c’est près de 14 000 personnes selon le cabinet Occurrence qui ont défilé à Paris ce samedi. La manifestation a été initiée par les associations lycéennes et étudiantes de gauche. Parti de la place de la Bastille jusqu’à celle de la Nation, le mouvement n’a pas réussi à susciter le même engouement que la manifestation du 19 janvier. En cause notamment le non-ralliement des différentes organisations syndicales et la centralisation de l’événement à Paris. Le refus de l’UNEF (Union Nationale des Étudiants de France), présidente Imane Ouelhadj préférant “un seul front syndical pour organiser la lutte de la façon la plus large possible” a particulièrement fait mal à la mobilisation. 

Large soutien des différents partis de gauche

Pour soutenir les mouvements de jeunesse, la Nupes ainsi que l’ensemble des partis de gauche ont eux aussi répondu présent. La tête de gondole de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a particulièrement fustigé le président Emmanuel Macron : “Soyez maudit de vouloir transformer notre existence en marchandise”. De nombreuses autres figures de la gauche comme François Ruffin ou Olivier Besancenot (Nouveau Parti anticapitaliste) se sont succédé à la barre pour inviter les personnes présentes à continuer leur mobilisation contre cette réforme.


Ce soutien uni de la gauche a particulièrement plu aux jeunes, venues en nombre pour l’occasion : “On est révoltés, on veut montrer qu’on ne se laissera pas faire qu’il n’est pas question qu’on soit la génération sacrifiée” témoigne Ismaël, coordinateur des Jeunes Insoumis de Haute-Garonne. “La présence aujourd’hui de tous les représentants de la gauche nous donne encore plus de force pour continuer la lutte”. Même si les syndicats ne se sont pas rallié au mouvement, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a cependant rappelé l’importance de former un mouvement unitaire : “Ce n’est pas le moment de se diviser ”. Prochain rendez-vous le 31 janvier maintenant pour une nouvelle manifestation intersyndicale contre la réforme des retraites.

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