Que serait une grève sans les cheminots de la SNCF ? Les syndicats ferroviaires se sont réunis ce jeudi 19 janvier 2023 à 9 h 45 au niveau du parvis de la gare Matabiau. Objectif pour eux rejoindre le cortège toulousain au niveau du monument aux morts à François Verdier. L’intersyndicale était composée notamment de la CFE CGT, de RRT31 et de Sudrail. Un seul objectif pour Eric Sanchez cadre à la SNCF et gréviste. “On va défendre nos retraites parce qu’on n’a pas envie de mourir au travail.”
Des manifestants motivés
Malgré le froid, ils étaient une petite centaine tous déterminés à protester contre la réforme des retraites. “On est entre 60 et 70 % de grévistes ce qui est déjà pas mal.” précise Julien Lagarde délégué syndical à la RRT 31. Pour lui, cette réforme des retraites est un non-sens total. “Si ça continue les usagers auront des conducteurs de 70 à 80 ans. Déjà à partir de 55 ans, ça commence à être dur, on a des horaires décalées, on se lève entre 5h et 6h du matin pour rentrer aux alentours de 21h. Aujourd’hui, on fait partie des métiers pénibles, mais notre métier n’est pas reconnu en tant que tel.” explique le conducteur.
“L’argent, ils peuvent l’avoir ailleurs. Là, il l’ont sur le dos des travailleurs et ce n’est pas acceptable. L’espérance de vie est de 62 en France et on veut nous faire travailler jusqu’à 64 ans, c’est tout simplement pas possible.” s’insurge un autre gréviste.
Même les non-grévistes supportent cette grève nationale. “Je travaille aujourd’hui, mais je soutiens complètement le mouvement de grève. Il faut comprendre que si on ne fait pas grève, on reste tout de même solidaire avec les grévistes.” affirme Omar, contrôleur.