La colère chez les taxis Toulousains monte après une agression

Un mélange d'inquiétude et de colère se fait sentir chez les Taxis de Toulouse. crédit photo : Baptiste Buisson
L’agression d'un de leur collègue, samedi 14 janvier par un chauffeur VTC, n’a fait que renforcer la grogne qui monte depuis des années au sein des taxis Toulousains. En cause, le racolage, une pratique illégale qu’utilisent les VTC.

Les chauffeurs de taxi Toulousains sont inquiets.  Depuis plusieurs mois, ils sont nombreux à être témoin d’intimidations de la part des VTC, plus ou moins violentes. 

« Ils sont dans l’illégalité et ils le savent. Par déduction, ils sont violents envers nous, car on est sur un marché commun et que l’on dispose de plus de droit » proteste Éric artisan-taxi Toulousain, bien conscient de la situation. Chaque jour, il constate des abus lors de ses courses : « Même s’il s’agit de véhicule banalisé, je les vois attendre à proximité de la gare ou de l’aéroport et emprunter les couloirs de bus.»

Une pratique toujours en vogue 

Le racolage représente une pratique déloyale et illégale de la part des VTC. En d’autres termes, il s’agit pour les chauffeurs VTC à prendre en charge des clients sans réservation. Ce genre de comportement illicite ne relève pas de la concurrence mais de la fraude. Bien que ces deux modes de transport de personnes soient très similaires, ils ne répondent pas aux mêmes règles de circulation.

La loi indique qu’il est de la responsabilité du VTC de prouver que la réservation a été faite au moins 15 minutes plus tôt. Or, ces véhicules de tourisme avec chauffeur mettent en oeuvre ce genre fraudes et en viennent parfois à la violence pour intimider. Pour la Dépêche du Midi, Pierre Rogalle, président de l’UNT 31 des taxis de l’aéroport de Blagnac, a indiqué que : « De nombreux VTC font régner un climat de peur. Des collègues n’osent même plus récupérer des clients la nuit, de peur de se faire insulter, menacer ou pire. »

Des protestations à venir 

Face à la recrudescence de ces actes, et au manque à gagner, plusieurs artisans taxis Toulousains serait prêt à manifester. 

«Nous, les taxis, on paye cher afin de pouvoir profiter de ces exclusivités. Il serait légitime de contester nos droits.»

Stéphane, Artisan-taxis Toulousain

Et sur Twitter, l’indignation se fait sentir aussi : 

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