En ce troisième lundi du mois, le « Blue Monday » à la côte. Considéré comme le jour le plus déprimant de l’année, rien ne prouve factuellement sa véracité. En effet, malgré l’étude de Cliff Arnall, psychologue à l’Université de Cardiff à ce sujet, ce dernier a avoué en 2018 que tout ça n’était qu’un coup de com. Une simple manière d’inciter les gens à voyager en janvier, période creuse dans l’année.
Des jeunes peu concernés
« Le Blue Monday ? Je n’y crois pas », explique Lucas, étudiant de 23 ans. « Je crois pas trop en ce genre de choses. Puis je ne me sens pas plus triste que d’habitude, tout va bien, et même si c’est un peu dur de s’y remettre (les cours) après la période des fêtes, je déprime pas pour autant », conclut-il. Comme beaucoup d’autres, Lucas ne prend pas au sérieux cette journée du Blue Monday. Ce qui semble logique pour un événement qui ne résulte en rien d’une étude scientifique. Lucie, elle aussi étudiante, partage le même avis. « Je ne crois pas du tout en cette théorie, c’est très bateau. C’est vrai que l’hiver est toujours une période un peu étrange, il fait tout le temps nuit, il fait pas très beau… mais de là à vraiment déprimer, ce n’est pas mon cas », déclare-t-elle.
Un événement qui laisse sceptique
Michel Nogatchewsky est docteur en psychologie à Toulouse. Pour lui, le Blue Monday est un mythe qui n’a aucun sens, puisqu’il n’a jamais été prouvé. « Il existe tellement de facteurs différents qu’il est impossible de généraliser les cas et définir une période, encore pire, un jour dans l’année où les gens seraient plus déprimés que jamais. Les raisons d’une déprime sont trop nombreuses, en janvier ce sera ça, en février ce sera autre chose, je ne crois pas qu’il y ait une période dans l’année particulièrement propice à la tristesse comme le suggère le Blue Monday ». Difficile d’aller à l’encontre de ces propos. Certes, l’hiver et plus particulièrement le mois de janvier, peut être compliqué à vivre pour certaines personnes. Le retour au travail après les fêtes de Noël, le froid, ou encore le manque de luminosité au quotidien peut avoir un impact sur le moral des gens. Mais en aucun cas, cela représente une globalité assez importante pour qu’une « journée de la déprime » se fasse recenser.