Depuis le lancement du dispositif, 64 commerçants y ont adhéré. 170 agents d’accueil ont été formés à recevoir des victimes dans leur établissement. Une femme qui se sent en insécurité dans la rue, peut donc rentrer dans ces commerces et demander de l’aide. Les commerces adhérents sont reconnaissables par une étiquette ronde et orange collée sur leur vitrine. Restaurants, bars, boutiques en tout genre, chaque commerce peut y participer. Cette initiative rassure les Toulousains, notamment les jeunes femmes. « Les passants savent rarement quoi faire ou ne s’en mêlent pas, donc que des commerçants soient formés et aient la capacité de nous aider, c’est vraiment une bonne chose », témoigne Ninon, jeune femme de 21 ans. « Je pense que tous les commerçants devraient être formés », indique Agathe, Toulousaine de 21 ans.
Des chiffres inquiétants
L’idée provient du Royaume-Uni avec le dispositif “Ask for Angela”, en place depuis 2016. Emma, toulousaine, a fait ses études à Londres et connaissait déjà cette initiative. “Je trouve ça vraiment bien que cela arrive en France, même si cela aurait dû être fait plus tôt », précise-t-elle. En France, 81 % des femmes disent avoir été victimes de harcèlement sexuel selon un sondage Ipsos paru en juillet 2020. Selon ce même sondage, 86 % des personnes déclarent ne pas savoir comment réagir lorsqu’ils sont témoins de harcèlement. Le dispositif “Ici demandez Angela” est déjà installée dans plusieurs villes en France, notamment à Bordeaux et à Lyon. L’objectif est de l’étendre dans tout le pays.