C’est acté. Depuis le début de l’année, les véhicules munies de vignettes Crit’Air 4 et 5 sont interdits de ciruclation dans la zone à faibles émissions de Toulouse Métropole. Sont concernées les voitures essences d’avant 1997 et les automobiles diesel d’avant 2005.
Pourtant, il n’est pas rare de croiser des véhicules qui ne sont pas encore estampillés de la fameuse vignette obligatoire. Bien que la démarche se fasse en quelques cliques et que le prix de la vignette soit dérisoire (3,72 euros ), certains jeunes ne se sont pas encore lancés pour l’obtention de ce sésame.
Crit’Air pas prioritaire
C’est le cas d’Alexandra, étudiante de 24 ans : « Je ne l’ai pas fait, je n’ai pas le temps, les démarches sont fastidieuses et en plus c’est payant. Même si je n’ai pas la vignette, j’irais quand même dans le centre-ville, je le fais déjà.
Même constant pour Axelle étudiante de 23 ans : « J’y ai pas pensé, ce n’est pas une de mes préoccupations majeures en ce moment. Je me dis que ce n’est pas encore interdit ».
Pourtant c’est l’ensemble du parc automobile toulousain qui est impacté par cette mesure. Les applications sont réelles pour les usagers, quelles sont-elles pour le climat et la santé ?
Impacte bénéfique sur la qualité de l’air et la santé
La ZFE de Toulouse Métropole permet aussi d’améliorer la qualité de l’air. Pour ceux qui se déplacent chaque matin sur le périphérique toulousain on peut bien voir ces messages sur les panneaux d’avertissement lumineux : « ZFE Crit’Air 4-5 Interdits ». Et ce n’est pas anodin. Les ZFE permettent une moindre concentration de la pollution dans l’air. Le Professeur Alain Didier pneumologue à l’hopital Larrey du CHU de Toulouse salue l’initiative : « Sur les ZFE, c’est une bonne initiative, ça sensibilise les individus, chacun peut être acteur de la qualité de l’air, est-ce que ce sera une mesure suffisante pour diminuer le taux de pollution dans l’air, il faudra attendre encore quelques années ».
La pollution de l’air n’est pas responsable directement des maladies respiratoires mais peut être un déclencheur ou un facteur aggravant : « Il y a deux types d’impacts, chez les gens qui ont une pathologie respiratoire, lors des pics, cela peut déclencher une aggravation, chez eux, une très forte exposition peut les faire décompenser. Ensuite l’exposition chronique à la pollution, est un facteur déclenchant des maladies, comme la bronchopneumopathie.
Les plus touchés sont évidemment ceux, qui prennent leurs voitures tous les jours mais aussi les riverains adjacent du périphérique : « C’est un problème pour ceux qui sont dans les voitures et surtout pour les riverains, stagnation importante des particules polluantes autour de l’axe du périphérique, c’est bien démontré pas les études épidémiologique, il y a une grande concentration de bronchite chronique au pourtour de ces axes.
Néanmoins tout n’est pas catastrophique : « Toulouse est une ville polluée comme les autres. Malgré l’augmentation du trafic automobile on a une stagnation des index de pollution liée au trafic, probablement car le parc automobile s’améliore. On voit que dans le centre-ville de Toulouse, la pollution a diminué via les restrictions, elle reste circonscrit aux grands axes. Les véhicules qui polluent le plus sont ceux qui sont à l’arrêt, donc dans les bouchons. En France, la pollution de l’air extérieure est responsable de 48.000 décès prématurés par an.