La biodiversité au coeur du quartier Reynerie : c’est le projet qui s’inscrit dans le programme d’aménagement urbain. La ville de Toulouse a fait appelle à l’agence locale « Quartiers Lumières » qui est en charge de la rénovation urbaine du quartier de la Reynerie. Ils sont en charge des éclairages fonctionnels, ce qui permet de se déplacer, d’y voir et d’être en sécurité à la tombée de la nuit. Au delà de ça, l’équipe fait en sorte que les lumières ne soient pas uniquement utiles. La première fois que des dessins ont été diffusés il s’agissait de l’oeuvre des enfants du quartiers. « Ça participait un petit peu à fédérer », détaille Lionel Bessieres, concepteur et scénographe lumière au sein de l’agence Quartiers Lumières. « Ma fille de 3 ans adore voir ça, moi personnellement ça me laisse un peu indifférente », explique une mère de famille.
La biodiversité au coeur du projet
Les images projetées s’inscrivent dans le thème de la biodiversité. Cela sert à sensibiliser tout en ayant un côté esthétique. Il n’est pas rare que des balades nocturnes soient organisées dans le quartier. L’association s’est déjà rendue sur place afin de s’appuyer sur les projections pour expliquer l’impact de l’urbanisation et les nuisances de la lumière sur la biodiversité. L’association « parle avec elle » organise ce genre de balades encadrées par des conteurs et musiciens. Toutes ces initiatives s’appuient sur les projections murales. « C’est une bonne initiative, ça nous permet de prendre un peu conscience qu’on est pas seuls sur la Terre. Je pense que ces lumières pourraient éclairer nos pensées », confie Rayan l’un des habitants du quartier.
Et la pollution lumineuse dans tout ça ?
Alors que le gouvernement nous demande de faire attention à notre consommation d’énergie dans un climat d’urgence écologique, est-ce raisonné d’afficher des projections lumineuses sur les murs ? « Les lumières dans tous les cas, ont un impact sur l’univers qui nous entoure, comme nous tous au quotidien », détaille Lionel Bessieres. Le projet a été mené de manière raisonnée. Il y a des températures de couleurs adaptées et un juste niveau d’éclairage adapté selon les usages. Laisser un quartier tel que la Reynerie dans le noir le soir ne serait pas logique en terme de déplacement et de sécurité.
Pour ne pas avoir un trop grand impact sur l’environnement, les projecteurs baissent en puissance à partir d’une certaine heure. De plus, les projections ne consomment pas tant que ça, chacun est environ à 50 watts, « C’est à peu près un tiers de la consommation d’un ordinateur portable, c’est moins néfaste qu’une heure de vidéo sur votre téléphone en terme énergétique ». À partir d’une heure du matin ces derniers s’éteignent. L’idée est d’améliorer le bien-être en soirée pour les habitants du quartier. Un procédé qui fonctionne bien comme le confirme Azzedine, un jeune habitant du quartier « Je trouve ça beau, quand je passe le soir c’est cool ». Qu’ils aient conquis le coeur des habitants ou pas, ces projecteurs ne sont pas prêts de disparaitre. Ces appareils sont pensés pour perdurer dehors entre 50 000 et 100 000 heures.
