“Quand on sait qu’à 62 ans on a déjà un quart des personnes les plus pauvres qui décèdent avant de pouvoir bénéficier de leur retraite, reporter l’âge à 64 ans c’est augmenter cette statistique qui est déjà beaucoup trop triste” Voici le principal argument d’Ismaël, 22 ans et représentant des Jeunes Insoumis·ises Toulouse. Dès 20h mardi soir, lui et vingt autres jeunes étaient réunis à l’occasion d’un groupe d’action étudiant. Ensemble, ils ont surtout parlé de la réforme bien sûr, mais aussi des mobilisations de ce jeudi, où ils seront bien évidemment présents. Une mobilisation que l’opposition espère assez retentissante pour que le gouvernement remette en question cette réforme. “Les sondages d’opinion le montrent : entre 72 et 80% de la population s’oppose à un report de l’âge de départ à la retraite.” C’est pourquoi la présence des jeunes est importante selon Ismaël. Même s’ils ne sont pas directement concernés par la réforme, il est judicieux qu’ils fassent entendre leurs voix. Principale raison ? Le taux de chômage dont les jeunes sont les premiers touchés, “parce qu’un travailleur qui part deux ans plus tard à la retraite, c’est un jeune qui sera embauché deux ans plus tard que prévu”.
Pierre Fournier, 23 ans, représentant de l’antenne Haute-Garonne des Jeunes avec Macron JAM 31, a lui suivi le discours de la Première ministre depuis chez lui. Pour lui, pas de surprise, la réforme telle qu’elle est nécessaire « Notre système de retraite par répartition c’est un bijou national et ne pas le réformer pour le maintenir ça serait dommage”. Il salue notamment l’augmentation des pensions de retraite, car selon lui “tout le monde doit pouvoir vivre dignement, même les retraités avec les plus faibles revenus” et il ajoute que cette réforme concerne bien les jeunes “Avec cette réforme, on préserve leur future retraite, notre future retraite”.
L’opposition mise à l’écart des discussions
Pour Ismaël, La discorde vient surtout du fait que les éléments négociables ou non n’étaient pas les mêmes pour les différents partis. “Ils sont têtus sur un sujet, et nous sommes têtus aussi mais pour des raisons diverses”. Il rappelle qu’Emmanuel Macron à été réélu en avril dernier pour “faire barrage à l’extrême droite : qu’il tente quand même d’imposer son projet, montre qu’il y a eu un manque de concertation avec les autres familles politiques”. Une opinion que Pierre ne partage pas “La gauche à la fâcheuse tendance d’être en opposition bête et méchante avec le gouvernement”. Pierre réfute d’autant plus les arguments et les souhaits de l’opposition “Si demain on fait une retraite avec un départ à 60 ans, on se retrouverait avec un système complètement déficitaire et des retraités qui n’y aurait rien à gagner.”