La France a mis en place un système « d’échange » dans l’ensemble de l’Europe. Pourtant certains diplômes obtenus de kinésithérapeute, aide soignant, ou encore infirmier ne sont plus reconnus lors de l’arrivée en France. La reconnaissance d’une licence acquise en Allemagne, Espagne ou autre membre de l’Union européenne n’est pas assurée. Elle dépend au cas par cas du jugement de l’établissement Français. Un système qui pénalise de nombreux étudiants, mais qui bloque aussi l’accès au monde du travail.
Qualifié mais sans job
L’année 2022 s’est terminée avec l’acquisition d’un diplôme de kinésithérapeute obtenu en Espagne pour Mohamed. Pourtant, le chemin n’est pas terminé. « C’est simple, j’ai réussi mes études, mais je ne peux toujours pas travailler », Mohamed se retrouve bloqué par le système. Lors de son parcours en Espagne, son diplôme était valide, et lui était assuré de pouvoir travailler lors de son retour en France, d’après l’école qui l’a recruté. Mais à l’heure actuelle, les choses ont changé : « Pour pouvoir travailler en France, on m’a demandé de reprendre mes études. Pas seulement une année, mais depuis le début. En clair, mon diplôme ne vaut rien », explique-t-il. Une situation à laquelle ce jeune diplômé n’était pas préparé. Mais le résultat est le même : « Si je veux travailler, je suis obligé de passer par là », souligne Mohamed. Pour obtenir son année, l’étudiant doit valider 60 crédits, ce qui représente entre 1 500 heures et 1 800 heures de travail. Alors pourquoi l’Etat français ne valide pas ces diplômes ?
Comment savoir si l’école choisie est la bonne ?
Que les écoles soient publiques ou privées, mais sous contrat d’association avec l’Etat elles seront donc reconnues en France. Dans un autre cas, elles ne le seront pas. Avant de s’inscrire dans une école à l’étranger, il est important de vérifier en amont les conditions d’obtention du diplôme. Pour être sûr d’être prêt à l’emploi, l’école choisie doit être enregistrée au Répertoire national des certifications professionnelles. Elle doit également garantir un niveau d’études qui correspond au niveau et à la qualification Française. En bref, votre école sera reconnue seulement si elle garantit le même niveau à la sortie des études, mais aussi inscrite dans le Répertoire national des certifications professionnelles Français.