Début des soldes d’hiver, les jeunes s’y intéressent-ils toujours ?

Les prémices des soldes se montrent peu à peu dans les rues toulousaines. Crédit photo : Edouard Bertrand
C'est dans un contexte économique compliqué que les soldes d'hiver débutent demain dans toute la France. Guerre en Ukraine, inflation, prix de l'énergie et de l'essence en hausse, rien n'a épargné les portefeuilles des français et plus particulièrement des jeunes.

Lorsque l’on se balade dans le centre-ville de Toulouse, il est compliqué de croire que demain, les traditionnelles soldes d’hiver débuteront. Quasiment aucune étiquette sur les vitrines annonçant des promotions, peu de gens dans les rues, hormis quelques téméraires ayant bravé le froid matinal. Dans les magasins, l’affluence se fait attendre, les vendeurs font du rangement en espérant que les clients franchissent la porte.

Des commerçants qui s’adaptent

Responsable de la boutique TBS à proximité du Capitole, Bertrand aborde cette période différemment d’il y a quelques années : « Le e-commerce a pris une place importante, mais je préfère le considérer comme un allié pendant que d’autres le diabolise. Ça nous permet d’avoir une visibilité nationale, surtout auprès des jeunes qui privilégient ce type d’achats, même si certains aiment bien garder ce contact humain avec le vendeur, plus convivial ». Il remarque également qu’étonnamment, les jeunes sont assez friands de ces soldes d’hiver. « Je vois autant de jeunes passer que de quinquagénaires ou de retraités, ils adorent essayer directement ce qu’ils veulent acheter, que ce soit des chaussures ou des vêtements ».

Des clients aux habitudes diverses

Alors qu’il sort de son shopping, Naoufel, 25 ans, n’est pas un habitué des soldes, mais assume en profiter pour faire des achats qu’il ne ferait pas d’habitude. « J’aime bien le contact humain, l’interaction entre le vendeur et le client, et puis en boutique on peut essayer les articles, les regarder sous tous les angles, c’est bien plus pratique et agréable que d’appuyer sur une souris d’ordinateur. C’est certes très pratique et rapide, mais rien ne vaut le contact humain ».

Anna a 19 ans, elle est en repérage le long des vitrines pour préparer au mieux les soldes. « Faire les magasins c’est pas trop mon truc, je regarde de près en espérant trouver un vêtement coup de cœur. Ensuite je me fais une petite liste de référence et j’attends les deuxièmes démarques sur Internet, j’économise pas mal d’argent comme ça ».

Depuis la crise du Covid, le chiffre d’affaires des soldes pour les commerçants s’est retrouvé en chute libre, contrairement aux ventes en ligne. La vraie question de ces soldes d’hiver édition 2023, c’est donc de savoir si les particuliers vont revenir en nombre dans les magasins. Selon le CNET, en 2021, les français avaient dépensé en moyenne 320 € lors des soldes d’hiver, un chiffre en hausse par rapport aux années précédentes. Chez les 25-34 ans, le panier moyen atteint même les 513 €. Un motif d’espoir pour tous les commerçants qui espèrent voir les jeunes à nouveau au rendez-vous cette année.

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