Depuis le 1er février, le Conseil constitutionnel publie, chaque mardi et chaque jeudi, la liste des parrainages reçus et validés pour les candidats à l’élection présidentielle. Hier, la troisième salve a été publiée, et seuls Valérie Pécresse, Emmanuel Macron et Anne Hidalgo ont reçus le nombre suffisant pour participer à l’élection.
Essentielle pour pouvoir participer à l’élection présidentielle, la récolte des 500 signatures est officiellement lancée depuis le 1er février. Chaque mardis et jeudis, le Conseil constitutionnel révèle la liste des élus ayant offert leur voix à un candidat. Malgré les promesses de parrainages obtenues en amont par les équipes de campagne, un candidat n’est sûr de sa participation que lorsque les 500 signatures sont validées et officielles.
Pour les grands partis ayant un socle d’élus importants, cette étape est une formalité. Seuls trois candidats sont aujourd’hui certains de participer à l’élection, dont le 1e tour se déroulera le 10 avril prochain : Valérie Pécresse, la candidate des Républicains ; Anne Hidalgo pour le Parti socialiste ; et enfin le président sortant Emmanuel Macron, bien qu’il ne soit pas encore officiellement candidat à sa propre succession. Après vérification que les 500 signatures soient, pour chacun des prétendants, issues de 30 départements différents et que pas plus de 10 % d’entre elles proviennent du même département, les Sages s’assureront que les candidats présentés par les élus sont bien consentants. La liste définitive des candidats à l’élection présidentielle sera révélée le 18 mars.
Des parrainages en désaccord avec les sondages
Si l’obtention des 500 signatures par ces candidats n’est en aucun cas une surprise, d’autres résultats posent questions, notamment vis-à-vis des récents sondages. Les deux candidats d’extrême droite, Marine Le Pen et Eric Zemmour, attendus chacun entre 13 et 16 % au premier tour, sont loin de récolter les parrainages nécessaires. À eux deux réunis, ils ont moins de soutiens d’élus que Nathalie Arthaud, la candidate de Lutte ouvrière (368 pour Arthaud, 288 pour Le Pen et Zemmour), pourtant seulement créditée de moins de 1 % des intentions de vote.
Cela s’explique par le faible nombre d’élus locaux affiliée à l’extrême droite, autant que par la présence de deux candidats très suivis, qui diluent les parrainages. De plus, depuis l’élection présidentielle de 2017, chaque parrainage est désormais publié par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Une transparence que contestent les deux candidats d’extrême droite. En effet, les différents maires peuvent avoir plus de mal à donner leur parrainage à Eric Zemmour ou Marine Le Pen, tous deux très clivants, si leurs administrés peuvent le voir. Auparavant, cela correspondait à un vote classique, avec de l’anonymat, ce qui n’est aujourd’hui plus le cas.
Si les chiffres sont aujourd’hui bas pour certains « gros » candidats, beaucoup d’entre eux ne devraient pas avoir de soucis à obtenir les 500 signatures nécessaires. Il reste plus d’un mois avant la date fatidique de remise des parrainages, et encore beaucoup d’élus n’ont pas rendus leur soutien.