Une étude révélée le 2 février par l’association « Mémoire traumatique et Victimologie », en partenariat avec l’IPSOS, s’est intéressée aux rapports des Français et à leurs représentations sur le viol et violences faites aux femmes. Malgré une conclusion optimiste, certains chiffres sont inquiétants, en voici les principaux.
Ce nouveau rapport présente les résultats d’un sondage Ipsos, six ans après une première enquête établie en 2016, toujours par l’association Mémoire traumatique et Victimologie. Cette étude a été menée auprès de 1035 personnes, durant 2 jours, via internet. L’étude tente d’établir l’évolution des sensibilités et rapports de la population française sur le viol et violences faites aux femmes, sur les stéréotypes sexistes, les mythes et la culture du viol, ainsi qu’à propos du niveau d’information et de la loi autour de ces axes.
Voici les données à retenir, la rédaction à fait le choix de traiter deux thématiques principales, à savoir les régressions de considérations de viol chez les 18-25 ans ainsi que le niveau d’information sur les comportements à adopter en cas de viol ou agressions. Pour lire l’intégralité du rapport, cliquez ici.
Les jeunes âgés de 18 à 24 ans qualifient moins qu’il y a six ans certaines situations comme étant un viol
Ce sont les jeunes âgés de 18 à 24 ans qui qualifient le moins les situations les plus répandues de viol. En cause, selon le rapport, des perceptions qui pourraient avoir un lien avec l’utilisation fréquente de contenus pornographiques. En effet, 1 jeune sur 3 estime qu’ils sont un moyen comme un autre de faire son éducation sexuelle.
Les jeunes de 18-24 ans déclarent également davantage que la pornographie est un moyen comme un autre pour faire son éducation sexuelle, que beaucoup de femmes prennent du plaisir à être injuriées, forcées et, enfin, que beaucoup disent « non » mais ça veut dire « oui ». De plus 33% affirment que le violeur est « moins » responsable lorsque la victime a bu ou s’est droguée avant.
Les Français et notamment les femmes, sont peu informé(e) sur les comportements à adopter en cas d’agression
Face à ces situations, peu de personnes se déclarent au courant des comportements à adopter en cas d’agressions. 26% des français n’ont jamais entendu parler des services d’aides et soutiens possibles aux victimes. 18% ignorent que l’on peut aller porter plainte dans n’importe quel commissariat ou gendarmerie.
Enfin, en ce qui concerne les traitements généraux accordées aux femmes faisant face à un viol ou une agression, les français apparaissent partagés.
Conclusions principales du rapport : “Cette enquête montre que le niveau de tolérance baisse vis à vis des violences sexuelles et qu’il y a une forte attente des Français·e·s. Cependant, les stéréotypes sur le viol restent très répandus au sein de la population française, mais ils régressent”.