Les métavers questionnent notre rapport à la consommation d’énergie du monde réel. Il est même possible qu’à ce stade du numérique, nous n’appréhendions qu’une infime partie des bouleversements générés.
D’après une étude de GreenIT.fr, À l’échelle mondiale sur l’année 2019, le numérique était constitué de 34 milliards d’équipements, soit 223 millions de tonnes, pour 4,1 milliards d’utilisateurs. Conséquence de quoi, la surconsommation aveugle de ses outils nous éloigne d’une éco-responsabilité.
Une éco-responsabilité mitigée
Laurent Chrétien, directeur de Laval Virtual, travaille avec l’Ademe, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie. D’après lui, personne ne sait quel sera l’impact écologique du numérique sur les prochaines années. “Si c’est bien fait, le développement du virtuel tel que le métavers peut sauver la planète”, dit-il, ”mais pour l’instant, on ne sait pas quelle sera la conséquence d’une consommation massive, ni si elle sera plus coûteuse en énergie”. Il assure également, lors de ses salons, sensibiliser le plus grand nombre au numérique responsable.
Frédéric Daudagna, membre du collectif Good it, qui lutte pour un numérique éco-responsable estime “qu’on ne peut pas s’estimer éco-responsable si l’on est pro métavers”. Selon le collectif, l’évolution du virtuel pose la question du changement climatique et de l’épuisement des ressources. D’après l’étude menée par GreenIT.fr, au rythme actuel, le numérique dépend de ressources en voie d’épuisement, qui seront considérées comme ressource critique non-renouvelable d’ici moins d’une génération.