La fin de la grève des éboueurs toulousains est actée depuis plus de quinze jours. Pourtant, de nombreuses rues de la ville rose débordent encore de déchets. Un retour à la normale est prévu dans une semaine.
Après un mois de grève, les éboueurs de Toulouse métropole ont mis fin au mouvement le 13 janvier dernier. Mais les déchets qui se sont accumulés n’ont pas tous été ramassés. Les sols de certaines rues et quartiers toulousains sont jonchés de déchets. « Certains quartiers sont propres, d’autres ne sont pas nettoyés depuis la grève. C’est une honte. Parfois, on voit passer les camions poubelles, mais ils ne ramassent pas les déchets », désespère Marie-Thérèse, locataire dans la Résidence Le Clos de Montmorency. Même son de cloche pour ce commerçant, près du quartier Ponts-Jumeaux. Les déchets pullulent devant son établissement : « Les éboueurs sont passés une seule fois depuis la fin de la grève. C’était il y a plus d’une semaine. Depuis plus rien, et nous ne savons pas quand ils reviendront », confie-t-il.
Mais pour Vincent Terrail-Novès, maire de Balma et vice-président chargé de l’économie circulaire, des déchets et de la propreté à la métropole, il existe plusieurs réponses à cette crise qui dure désormais depuis plusieurs semaines. « Nous avons 5 dépôts de collectes (Colomiers, L’Union, Bruguières, Monlong, le Raisin et la collecte sélective) mais certaines équipes ont subi le Covid. Par exemple à l’Union, ce matin ils étaient 10 équipes, au lieu de 13 habituellement ». Pour rappel, plusieurs de ces dépôts ne fonctionnaient plus début janvier, pour appuyer les contestations. La deuxième réponse est directement liée aux grèves de début janvier. « Les tournées sont plus longues, il y a un volume plus important de déchets à ramasser. Parfois, nous ne pouvons pas tout nettoyer d’un coup. Quand il nous fallait un jour, il en faut parfois 2 ou 3 aujourd’hui sur certains secteurs de la ville », ajoute-t-il.
Le secteur le plus touché est celui du dépôt du Raisin selon le maire de Balma, soit l’Est et le Nord-est de Toulouse (Minimes, Argoulets, Les Izard, etc.).
« Le retour à la normale est prévu d’ici une semaine »
Au sortir de la grève le 13 janvier dernier, Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse métropole, estimait à deux ou trois semaines les délais nécessaires pour nettoyer convenablement les rues de la Ville rose. Sur ce point, Vincent Terrail-Novès se veut rassurant : « Le retour à la normale est prévu d’ici une semaine. 500 tonnes de déchets par jour vont à l’incinérateur en temps normal. Après la grève, nos équipes ont ramassé 800 tonnes par jour. Donc les agents mettent les bouchées doubles. Cela devrait suffire pour rester dans les délais que l’on s’était fixé. ». Quelques jours de plus à attendre pour que l’ensemble des rues de la métropole retrouvent de leur éclat.