Justine, connue sous son nom d’artiste ÖJA, est connue à Toulouse pour ses chansons et son style musical original. Son premier EP, sorti l’année dernière, lui a permis de s’affirmer pleinement en tant que chanteuse et compositrice. La jeune toulousaine a une multitude de projets en tête. Parmi eux : la production d’un deuxième EP d’ici cet été et le lancement d’une association.
« Je quitte la piste pour un dernier verre. C’est triste à dire, mais tu m’exaspères. C’est mieux l’amour en solitaire. C’est tout ». Ces paroles sont issues de la chanson « Bouge De Là ». C’est certainement la chanson la plus écoutée du premier EP d’ÖJA. Son style de musique éclectique mélangeant de la pop avec des sonorités électro, latines, cubaines ou encore des années 80 lui permet de sortir du lot en produisant un contenu original. Intitulé « ? », le premier EP de la chanteuse à la voix rauque est constitué de chansons parlant d’un seul et même sujet : l’Amour. « Ces chansons font référence à plein de questionnements sur l’amour au sens large du terme : l’amour en amitié, l’amour pour un autre, l’amour de soi ou l’amour des autres envers soi », explique la jeune toulousaine de 23 ans.
D’ici cet été, la chanteuse au caractère bien trempé compte sortir un deuxième EP. Cette fois-ci, plusieurs sujets seront abordés dans ses chansons : la féminité, le suicide, l’argent et la folie. « Ces thèmes amènent à la réflexion. Sur la féminité par exemple : qu’est qui fait qu’on est femme et qui peut juger cela ? », s’interroge-t-elle encore. L’actualité de l’année 2021 a beaucoup affecté et révolté la jeune femme. Ce sont ces expériences-là qui vont venir nourrir ce second EP de la chanteuse. « Le suicide, la folie : ce sont des thèmes que j’ai vraiment envie d’aborder. J’ai vécu ça de près avec des amis à moi. Et je me suis rendu compte aussi qu’il y a énormément de jeunes de mon âge qui sont en hôpital psychiatrique : c’est une période très compliquée pour eux. Ce sont des choses qu’on ne met pas assez en lumière. À travers cet EP, je veux donner de la visibilité à ces personnes-là et faire entendre leurs voix », confie-t-elle. Inscrit dans un registre plus eighties, ce prochain EP de la jolie blonde promet de belles surprises.
L’association ÖJA
Depuis deux semaines, la jeune toulousaine a lancé son association intitulée « ÖJA ». Elle a pour but de promouvoir et aider de jeunes artistes. « Cette aide peut être par exemple sur le développement d’un projet artistique ou la réalisation d’un clip audiovisuel », affirme ÖJA. Plus largement, l’association vise à donner accès à l’art et la culture à tous ceux qui le souhaite. « J’aimerais permettre aux jeunes d’aller voir gratuitement des concerts ou de monter sur scène. Je suis en train de passer un diplôme de coach vocal : je vais aussi proposer aux écoles et des centres culturels des cours de chants » explique-t-elle. Le financement de l’association se basera sur les adhésions, des cours divers à tarifs très réduits et éventuellement des partenariats.
L’association ÖJA a pour projet d’organiser un festival en mai 2023 dans la ville d’Aussonne. Au programme : des tables rondes avec des professionnels de la santé et des patients, des expositions de tableaux, des photographies d’artistes toulousains et des concerts. Les fonds seront reversés au pôle de recherche contre le cancer de l’Oncopole de Toulouse.