Un mouvement de grève intersyndical s’est déroulé ce jeudi 27 janvier 2022 à Toulouse. Etudiants, travailleurs, retraités et des partisans politiques se sont retrouvés dans les rues de Toulouse Place Arnaud Bernard. Un moyen de revendiquer une revalorisation de leurs salaires.
Sous le soleil occitan, une dizaine de milliers de Hauts-Garonnais étaient attendus Place Arnaud Bernard ce jeudi 27 janvier à 10h30. Au centre de la ville rose, les militants ont déambulé dans les rues pour demander une revalorisation de leurs salaires.
« Tout augmente… Et nos salaires ? «
Au cœur du cortège, des banderoles rouges, bleues, vertes, jaunes sont menées par les syndicats. La Fédération Syndicale Unitaire, la Force Ouvrière, la CGT, SUD Education, l’union syndicale Solidaires, l’Union Nationale des Etudiants de France. Tous ces syndicats se sont unis aujourd’hui pour demander une reconsidération des salaires.
« Augmenter les salaires afin de défendre le pouvoir d’achat. Tout augmente donc il faut que les gens puissent se nourrir, se loger et se chauffer. On veut 300 € d’augmentation de salaire.« , revendique Stéphane, membre de la CGT en tête de cortège. Les affiches sont nombreuses et on peut notamment lire : « Tout augmente… Et nos salaires ?«
Dans cette foule de monde, livreurs à vélo, étudiants, retraités, cheminots, salariés d’Airbus, Accompagnants d’Elèves en Situation de Handicaps et professeurs se sont retrouvés. Dans un tract distribué par les syndicats de l’enseignement, on peut lire : « Le ministère poursuit son attitude méprisante envers ces collègues : la précarité et un salaire insuffisant avec des temps incomplets imposés, la perte de sens de leur métier et le manque de reconnaissance« .
« En priorité, aujourd’hui, ce sont les salaires. On se rend compte que le ras-le-bol est général. Le niveau de rémunération est excessivement bas » complète un membre de la CGT Educ’action pour les enseignants du privé. La CGT Cheminot s’accorde à ces propos : « ça fait huit ans que les cheminots ne sont plus augmentés. »
Des assemblées générales sont organisées par les syndicats. L’une d’entre elles se déroule à 14h ce jeudi Place de la Bourse à Toulouse. Elle décidera de la poursuite de la mobilisation.
Un rendez-vous en vue des présidentielles
Dans la manifestation, de nombreux partisans politiques sont venus faire de la récupération politique du mouvement. Les jeunes de la France Insoumise avec Jean-Luc Mélenchon, le Parti Communiste Français avec Fabien Roussel et le Nouveau Parti Anticapitaliste avec Philippe Poutou ont pris part à cette grève nationale intersyndicale et interprofessionnelle. A l’approche des élections présidentielles, qui se dérouleront les 10 et 24 avril 2022, un rassemblement de 10 000 personnes semble idéal pour ces partisans pour inciter les citoyens à voter pour leur parti.
Un nouveau mouvement s’est cependant détaché : le parti de Jul. Le rappeur marseillais aux 4 millions d’albums vendus va, malgré lui, être présenté demain à la primaire populaire. « Quitte à avoir une campagne présidentielle merdique, autant voter Jul. Et à cette grève, il y a du terreau fertile qui pourrait voter pour lui« , constate Poné, militant pour la campagne présidentielle de Jul. Le chanteur de la cité phocéenne ne sait pas encore qu’il sera présenté à la primaire populaire de gauche. Mais les colleurs n’ont pas hésité à entamer la campagne présidentielle pour le rappeur.