Mardi 25 janvier, l’ultime vote des députés a définitivement adopté la création d’un nouveau délit : les « thérapies de conversation ». Ces pratiques visent à imposer l’hétérosexualité aux personnes lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT).
Les « thérapies de conversation » sont désormais interdites. Les 142 députés présents ont voté pour lors de l’ultime vote. Le texte de loi porté par la députée de LREM Laurence Vanceunebrock crée un nouveau délit dans le code pénal. Ainsi, ces agissements sont désormais punis : deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende. Les peines pourront grimper à trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende en cas de circonstances aggravantes.
En théorie, les « thérapies de conversion » sont déjà punissables via un grand nombre d’infractions : harcèlement moral, violences, exercice illégal de la médecine, etc. Les partisans de la proposition de loi estiment que ce nouveau délit permettra de mieux faire connaître l’illégalité de ces pratiques.
L’Assemblée nationale adopte définitivement et à l’unanimité la proposition de loi « interdisant les pratiques visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne ». #ThérapiesDeConversion #DirectAN pic.twitter.com/s19tgVGiVn
— LCP (@LCP) January 25, 2022
Les « thérapies de conversion », c’est quoi ?
L’expression « thérapie de conversion » est née aux États-Unis dans les années 1950. Ces pratiques visent à imposer l’hétérosexualité aux personnes lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT). Elles peuvent prendre la forme de séances d’exorcisme, de stages ou encore d’électrochocs, parmi une kyrielle de sévices qui ont des retentissements psychologiques voire physiques durables chez les personnes, souvent jeunes, qui en sont victimes. Aucune étude chiffrée n’a pour l’heure été établie en France.
Ces pratiques sont désormais interdites et condamnables.