Jérémy Rimbaud, surnommé le « cannibale de Nouilhan » s’est échappé hier en fin d’après-midi de l’hôpital psychiatrique Marchant à Toulouse. Il a été interpellé vers 22 heures après avoir agressé une femme en plein quartier des Chalets.
Les circonstances de sa fuite restent à déterminer. Dès que l’alerte a été donnée, les forces de l’ordre ont entamé d’intenses recherches pour retrouver cet individu considéré comme très dangereux. Les policiers de la brigade anticriminalité du commissariat de Toulouse sont appelés quelques heures plus tard pour interpeller un homme qui vient d’agresser une vieille dame en plein quartier des Chalets.
Cette dernière promenait son chien, avant d’être frappée à la tête avec une barre par un individu sorti de nulle part. Des témoins de la scène seraient intervenus pour maîtriser l’homme, qui s’est avéré être « le cannibale de Nouilhan », Jérémy Rimbaud.
Rappel de l’affaire
Le 15 novembre 2013 à Nouilhan, Jérémy Rimbaud, SDF alors âgé de 26 ans, croise par hasard un agriculteur retraité de 90 ans, Léopold Pedebidau. Pris d’une crise de folie, il entend des voix l’incitant à le tuer et il décide de s’introduire chez lui avant de lui fracasser le crâne avec une barre de fer ramassée dans une grange. Alors que le nonagénaire est encore vivant, il décide de l’éventrer pour prélever son cœur. Il le fait frire ainsi que la langue avec des haricots tarbais puis les dévore. Enfin, avant de quitter les lieux, Jérémy Rimbaud tente de mettre le feu à la dépouille et au domicile. C’est le fils de la victime qui découvre le corps mutilé et alerte les gendarmes.
Jérémy Rimbaud, lui, continue son errance dans Nouilhan où dans la soirée, il agresse un autre agriculteur, Jean C. qui travaille sur son tracteur, avec un violent coup sur l’épaule de la même barre de fer qui a servi à tuer Léopold Pedebidau. Mais Jean C. parvient à se défendre et repousse l’agresseur. Jérémy Rimbaud s’en va et trouve un fusil qu’il a dérobé dans une propriété. Alors qu’il se promenait tranquillement avec son fusil, les gendarmes procèdent à l’interpellation de Jérémy Rimbaud.
Le 21 avril 2016, le procureur de Pau, Jean-Christophe Muller déclare que les experts psychiatres ont « unanimement considéré qu’il était atteint d’un trouble psychiatrique ayant entièrement aboli son discernement » et qu‘il n’est pas pénalement responsable et ne peut être jugé pour ses actes.