Un radar “nouvelle génération” a fait son apparition boulevard Silvio Trentin. A Barrière-de-Paris, les habitants du quartier accueillent positivement ce nouveau dispositif.
“Je trouve que c’est une très bonne initiative. Ici, les gens ne font pas attention”. Jeannette sort du supermarché et s’apprête à s’engager sur le passage piéton au niveau du rond-point de Barrière-de-Paris. Cent mètres plus loin, trône un petit boîtier, accroché à un lampadaire. Installé depuis décembre 2021, ce boîtier est en réalité un radar urbain “nouvelle génération”. Ce nouveau type de radar permet de constater de multiples infractions. Excès de vitesse dans les deux sens, franchissement d’un feu rouge, et d’autres à l’avenir. Ils ne flashent pas et ne sont pas annoncés en amont par des panneaux.
Cela change la donne pour les automobilistes, mais aussi pour les riverains. Comme Michel, retraité : « Ça va sûrement en calmer certains”, s’exclame-t-il. Ou encore Fatia : “S’il permet de sanctionner le téléphone au volant, c’est bien. C’est la source de trop d’accidents. Il y en a marre”, lâche la mère de deux enfants. Jean-Christian Meslet, juriste pour l’Automobile Club du Midi 31, accueille positivement ce nouveau dispositif. “On encourage tout ce qui est enclin à améliorer la sécurité en voiture. Mais il faut que les contestations des usagers soient prises en compte” tempère-t-il. D’autres sont plus réservés quant au nouveau dispositif. “C’est encore une nouvelle manière de nous fliquer”, juge Thierry, avant d’ajouter, “ce n’est pas en mettant des radars qu’on va arrêter les délinquants”.
En phase de test
L’installation de ce radar se fait dans le cadre d’une expérimentation nationale. Une trentaine d’autres du même genre devraient être mis en place à Toulouse, sans qu’on connaisse exactement la localisation de leurs implantations. Encore en phase de test, les radars ne verbalisent pas les automobilistes. Celle-ci devrait prendre fin d’ici l’année prochaine.
L’essai est surtout réalisé pour contrôler le côté technique des appareils. Si la phase de tests s’avère concluante, ils seront alors à même de verbaliser. À noter aussi que depuis le mercredi 5 janvier 2022, la police municipale peut vidéo-verbaliser les auteurs d’infractions routières (téléphone au volant, non-port de la ceinture,…), grâce aux 470 caméras déployées à Toulouse.