Ce mercredi 19 janvier, Emmanuel Macron a tenu un discours de trente minutes devant les députés européens au Parlement de Strasbourg. Il a profité de l’occasion pour rappeler les valeurs de l’Europe et a abordé la question de la sécurité, de l’écologie et le droit à l’IVG.
Trente minutes. C’est la durée du discours prononcé par le chef de l’État ce mercredi 19 janvier. À l’occasion de la présidence française de l’Union européenne ayant débuté le premier janvier 2022, Emmanuel Macron s’est présenté devant les eurodéputés. Il a donné dès 11h30, les grands axes des six mois à venir.
Rappel des fondations de l’Europe
Le chef de l’état est catégorique : « la construction européenne repose sur trois grandes promesses : la démocratie, le progrès et la paix ». Il souhaite donc, à travers ce nouveau rôle qu’offre la présidence, « répondre en profondeur à la refondation de ces promesses ». Il rappelle également qu’il est important de saisir l’opportunité en tant que pays membre de l’Union européenne, de faire valoir ce continent comme « une puissance d’avenir, éducative et culturelle ». Il confirme une nouvelle fois son attachement à l’Europe : « Je suis née en 1977, dans l’évidence européenne ».
Des réformes à venir sur l’environnement, le droit à l’avortement et la sécurité
À travers cette présidence, Emmanuel Macron souhaite « actualiser la charte des droits fondamentaux de l’UE » en y ajoutant « la protection de l’environnement » ainsi que « la reconnaissance du droit de l’avortement ». Cette dernière proposition apparaît comme un signe de désaccord avec la nouvelle Présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, connue pour ses positions anti-IVG. Il poursuit son discours en évoquant l’écologie : « nous devons passer des intentions aux actes ». Concernant le « défi » sécuritaire, le président de la République espère réformer l’espace Schengen pour « retrouver la maîtrise des frontières et de notre espace ».
Un moment de questions réponses
Une fois son discours fini, le président à céder sa place aux députés européens de chaque groupe du Parlement, dont de nombreux français comme : Yannick Jadot (EELV), Manon Aubry (LFI) et Jordan Bardella (RN). Ils en ont profité pour interpeller Emmanuel Macron en axant parfois leur propos sur la politique française, plutôt que sur celle exercée en Europe.
Yannick Jadot du parti l’Europe Écologie Les Verts reprend le président sur son « inaction » face au réchauffement climatique par exemple.
« Vous resterez le Président de l’inaction climatique »: Yannick Jadot fustige Emmanuel Macron devant le Parlement européen pic.twitter.com/MbYxVMC4kQ
— BFMTV (@BFMTV) January 19, 2022
Des comportements qui ont d’ailleurs fait l’objet d’un rappel au règlement de la part de plusieurs députés européens comme la présidente du Parti socialiste européen, Iratxe García.