Selon les syndicats, ils étaient 4 000 dans les rues de Toulouse aujourd’hui pour répondre à la grève des écoles. Un mouvement social national qui a pour but de dénoncer le manque de moyens alloués à l’Éducation Nationale. Mais aussi et surtout un ras-le-bol général du personnel enseignant vis-à-vis de la gestion du Covid par le gouvernement.
Les enseignants ont été rejoint par les parents d’élèves mais également des étudiants lors de cette manifestation. Malgré un temps glacial, douze syndicats étaient réunis, dont la CGT, Lutte Ouvrière ou encore le syndicat des enseignants du 1er et 2e degré (Se-Unsa). L’épuisement du personnel de l’Éducation Nationale était palpable. Pierre Priouret, secrétaire académique du SNES-FSU (syndicat national des enseignants de second degré) commente : « C’est une manifestation pour dire « ras-le-bol » de la gestion Blanquer, qui n’est pas capable de tenir sa promesse en laissant les écoles ouvertes et en assurant la sécurité des personnels, mais aussi des élèves et de leur famille. »
« On ne peut plus travailler dans ces conditions »
Même réaction de la part d’un enseignant de Toulouse, également représentant du Se-Unsa : « Tout le monde sait pourquoi on est là et les dix derniers jours l’ont bien montré, à savoir une désorganisation complète, une absence d’informations et donc une impossibilité de s’organiser dans l’école. On ne peut plus travailler dans ces conditions. »
La CGT était présente en soutien aux enseignants et parents d’élèves. Pierre Lacaze, responsable du Parti communiste français, soutien de Fabien Roussel, et conseiller régional en Occitanie explique : « Nous pensons que l’Éducation Nationale a besoin de moyens importants de revalorisation. Ces moyens doivent être immédiats pour faire face à la crise sanitaire. Nous proposons 10 000 embauches sécurisées et nous soutenons que le protocole mis en place est inopérant et inefficace. »
Grève reconduite le 27 janvier
Pour l’occasion, les syndicats ont créé des chants dénonçant surtout la gestion de Jean-Michel Blanquer et du gouvernement. Emmanuel Macron est également cité à de nombreuses reprises. « Même si Macron n’veut pas, nous on est là ! », peut-on entendre dans la foule.
« So, so, solidarité… Public, privé, ensemble il faut lutter ! » C’était le mot d’ordre cet après-midi dans les rues toulousaines, scandé par les milliers d’enseignants. L’objectif est clair : l’Éducation Nationale fera front contre le gouvernement afin de se faire entendre. Une solution que certains déplorent. « Y’a plus que cette voie-là pour se faire entendre en fait. On est dépités, on se retrouve avec des classes de six élèves et le reste à la maison. Les conditions de gestion du protocole sanitaire deviennent complètement impossibles à gérer », s’émeut Eléonore Billot, enseignante de CM1/CM2 à l’École des Bergers.
Parmi les revendications on retrouvait la discontinuité pédagogique, le manque de moyens et la sécurisation des emplois précaires pour les enseignants. Autant de demandes qui seront renouvelées pour le prochain appel à la grève, prévue le 27 janvier. Une assemblée générale inter-syndicale aura également lieu demain soir, vendredi 14 janvier 2022 pour discuter des solutions.