En ce début 2022, les prix s’affolent. Le prix du paquet de pâtes augmente, le coût du pétrole est affolant et comme toujours, le prix du paquet de tabac grimpe en flèche. Mais cette inflation n’est pas si soudaine, elle est la conséquence directe de la crise sanitaire qui dure depuis 2020.
Deux années difficiles
En 2020 à cause des nombreux confinements, les populations ont moins consommé qu’à leurs habitudes. L’offre devenant plus grande que la demande, les prix ont chuté sur certains marchés comme celui de l’énergie. En décembre 2020 on enregistrait une baisse des prix de 7% dans ce secteur. Mais pour le reste, les prix ont augmenté. Pour le pétrole par exemple, celui-ci a augmenté malgré la réduction des trajets en voiture avec le télétravail. Le carburant a dû être stocké, au lieu d’être vendu et donc son prix a grimpé.
L’inflation est la perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix
Source : INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques)
Pour ce qui est de l’alimentation, l’augmentation des prix peut s’expliquer tout simplement par des pénuries et des difficultés d’acheminement dues aux contraintes du Covid-19. Ainsi en décembre 2020, on enregistre une hausse de 1% du prix dans l’alimentation. Les produits frais sont bien entendus les plus touchés avec une augmentation de 6,2%. Quant au tabac, son prix ne cesse de croitre depuis des années, mais cette croissance est plutôt une stratégie gouvernementale : la dissuasion par le coût.
Cependant les confinements se faisant plus rares en 2021, l’industrie à repris son activité. Malheureusement cette reprise soudaine fait face encore à des pénuries et des difficultés d’acheminement. D’où l’impression d’avoir affaire à une soudaine inflation.
2022 s’annonce cher
Et ce dès janvier. En 2021, la le prix de la tonne de blé a augmentée de 40%, le faisant passer de 180 à 280€ la tonne. Ce qui pourrait amener à une hausse de 6 à 7% pour les produits de premières nécessités. Et le blé n’est pas le seul touché. Les matières premières en général ont vu leur prix grimpé en flèche : le bois, les métaux, le gaz,… Les pénuries s’expliquent par de mauvaises conditions météorologiques en 2021, en plus de la crise sanitaire. Ajoutez à cela le blocage partiel des ports de Chine et du Canal de Suez, la baisse du dollar américain et voilà la recette parfaite pour une belle inflation mondiale.
Avec la relance de l’industrie, la demande pour l’énergie est revenue en force. Mais ce mouvement affecte les prix du marché qui gonflent à vue d’œil. Le prix du gaz a augmenté en 2021 déjà. La commission de régulation de l’énergie confirmait la hausse de 0,48% des tarifs EDF. Cette année la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, promet de ne pas dépasser les 4% d’augmentation. Pourtant au même moment, les prix du marché ne semblent pas freiner leur folle ascension
Heureusement il n’y a pas que des mauvaises nouvelles en 2022. Au premier janvier, le SMIC augmente de 0,9% par rapport à octobre 2020. Une mesure du gouvernement pour permettre à la population de faire face à l’inflation. Il passe donc de 10,48 à 10,57€ de l’heure. Pour les étudiants qui s’inquiètent, la CAF versera une indemnités de 100€ à tous ceux dont les revenus nets en 2021 n’ont pas excédés les 2000€, et tous ceux qui disposent déjà de certaines aides, comme l’aide au logement ou l’allocation aux adultes handicapés.
Il est à noter néanmoins que si l’inflation paraît grande aujourd’hui, elle reste minime par rapports aux crises économiques de 2008 ou encore celle de 2011.