Ce tableau vous l’avez tous déjà vu au moins une fois, vous l’avez d’ailleurs sûrement étudié à l’école. Mais connaissez-vous réellement cette œuvre ? En soif de culture générale ou simplement un peu curieux, cet article est fait pour vous !
Commençons par les bases ! « La Liberté guidant le peuple » est un tableau d’Eugène Delacroix. Une huile sur toile réalisée en 1830, appartement au mouvement romantique (le romantisme). Elle mesure 260 cm de haut et 325 cm de large, une oeuvre colossale, qui est actuellement conservée au Musée du Louvre. Ce tableau est une allégorie de la révolution parisienne de 1830. Eugène Delacroix représente ici les trois journées de soulèvement populaire (contre Charles X) qui ont marqué le 19ème siècle. Ce tableau est en quelque sorte un hommage de l’artiste à la rébellion du peuple.
4 détails à ne pas louper !
Au centre de ce tableau celle que l’on remarque tous : Marianne, allégorie de la liberté. Sur sa gauche un jeune enfant surnommé le « Gavroche parisien« . À sa droite deux hommes, le bourgeois et l’ouvrier. Et sur le bas de ce tableau, des corps sans vie jonchant le sol.
1) Marianne : l’incarnation de la liberté
Elle est au centre de ce tableau, car elle en est le sujet principal: la liberté. Marianne est le symbole de la République coiffée du bonnet phrygien, elle dirige un groupe de révolutionnaire. Sa robe jaune drapée qui laisse apparaître son sein est une référence à l‘antiquité. Telle une déesse grecque, elle guide son peuple. Les détails de son visage évoquent également les statues antiques grecques ou romaines. Un clin d’œil à la Grèce antique, berceau de la démocratie et aux traditions de la république romaine. Des symboles plus modernes de la liberté figurent également sur ce tableau: le drapeau tricolore et la baïonnette. Une façon d’évoquer à la fois la révolution moderne et l’idéologie antique.
2) Le Gavroche Parisien
Pourquoi ce personnage est-il surnommé le « Gavroche Parisien » ? Tout simplement car c’est lui qui inspirera Victor Hugo 30 ans plus tard. Ce personnage deviendra Gavroche dans Les Misérables. Dans l’œuvre d’Eugène Delacroix en tout cas, ce jeune garçon, encore écolier est le symbole de la révolution de la jeunesse. Totalement pris dans l’action il encourage au combat et détient finalement un peu le même rôle que celui de Marianne. Il est le seul personnage à ne pas regarder Marianne, symbole de sa détermination il regarde à l’horizon prêt à en découdre. Ce geste de la main droite avec un de ses pistolets en l’air en dit long.
3) Deux hommes, deux classes sociales
À droite, le bourgeois avec son chapeau haut de forme et sa redingote noir. À gauche l’ouvrier, plus modestement habillé: il porte un tablier et un béret à cocarde blanche (symbole des monarchistes). Ces deux hommes sont les deux combattants les plus visibles du tableau. Tous deux sont le symbole d’un message: la révolution n’a pas de classe sociale. Ces deux personnages semblent totalement pris dans le mouvement de foule, le regard en direction de Marianne, ils semblent prêts à franchir la barricade. Le bourgeois a souvent était identifié comme l’autoportrait d’Eugène Delacroix.
4) La représentation de la mort
À la façon de Théodore Géricault dans Le Radeau de la Méduse, Eugène Delacroix représente la mort dans son entière réalité. Et surtout dans sa dure réalité, ici on voit le prix à payer pour le succès de la révolution. Les corps sont très proches du spectateur et envahissent directement sa vision. Le soldat dénudé sur la gauche est privé de son honneur et la présence du sang témoigne de la violence des affrontements. En effet, en 3 jours d’émeutes il y aurait eu 200 morts chez les soldats et près de 800 chez les insurgés.