Du 15 au 17 février et du 22 au 24 février, MCES Toulouse organise des stages e-sport sur le jeu vidéo Fortnite. Les jeunes joueurs auront l’occasion de s’améliorer, et d’affronter un joueur professionnel.
La Team MCES, pour Mon Club E-Sport, est un club d’e-sport à niveau professionnel basé à Marseille. Depuis septembre 2020, une franchise a été ouverte à Toulouse. L’idée de s’implanter à Toulouse est venue en observant que l’une des plus grandes villes de France ne possédait encore aucune structure d’e-sport, alors même que cette pratique « explose chez les jeunes » explique Frédéric, chef de projet e-sport du MCES Toulouse.
Actuellement, la team toulousaine propose uniquement des stages Fortnite. « C’est un jeu qui plait à beaucoup de gens » explique Kevin, coach du MCES Toulouse. Mais il se pourrait qu’à l’avenir le club propose des stages sur d’autres jeu, Frédéric laisse la porte ouverte.
Mais le MCES Toulouse ce n’est pas que des stages, c’est aussi une académie. Les jeunes viennent s’entraîner une fois par semaine ou toutes les deux semaines tout au long de l’année sur Fortnite, avec l’objectif de performer et de pouvoir faire des tournois.
Lier le sport et l’e-sport
Malgré le nombre croissant de jeunes qui s’intéressent à l’e-sport, les parents sont souvent réticents à laisser leurs enfants jouer. Mais la liaison très forte qui est faite au MCES entre le sport traditionnel et l’e-sport rassure. En effet, l’objectif principal du club est de « lier le sport et l’e-sport » répète Frédéric. Pour lui les deux pratiques ont beaucoup à se partager et à gagner l’une de l’autre.
On veut réconcilier les enfants avec le sport et réconcilier les parents avec l’e-sport
Frédéric, chef de projet e-sport du MCES Toulouse
Pour arriver à concilier les deux, il propose lors des stage une session sportive chaque jour avant la session e-sport (les salles de sport étant fermées à cause de la crise, la partie sportive a dû être supprimée), la séance étant assurée par une coach d’une salle de sport partenaire. Pour la séance e-sportive, c’est Kevin qui s’en occupe. Il leur montre des vidéos pour apprendre de nouveaux aspect du jeu, puis leur demande ensuite de les mettre en pratique. La dernière heure de la journée est plus libre. Les jeunes peuvent s’entrainer ou se lancer dans des partie de battle-royal (100 joueurs lâchés sur une carte, le dernier survivant gagne).
Le stage de trois jours (auparavant cinq avec la pratique sportive) se termine sur un tournoi face au stagiaire du MCES Paris. Et ils ont même l’occasion d’affronter un joueur professionnel « c’est un peu la récompense du stage […] Ils voient que c’est une marge énorme » explique Frédéric. Les stages sont ouverts à tous les jeunes qui le souhaitent, même ceux qui ne font pas partie de l’académie. Lors de cette première semaine, ils étaient neuf à Toulouse, et avaient une moyenne d’âge de 13 ans. En effet, les joueurs Fortnite sont essentiellement jeunes, entre 13 et 16 ans pour la plupart, car « après 20 ans c’est compliqué, il faut s’adapter, les jeunes sont plus à même d’être flexibles » .
Un nouveau local dès mars
Actuellement les stages et les cours de l’académie se déroulent dans un appartement, rue de Metz. Il appartient à l’agence de Marketing Team One, en liant avec des équipes sportive professionnelles, qui est propriétaire de MCES Toulouse. Mais le club a acheté des locaux au Sporting Form d’Aucamville. Il permettra de réunir les stages et l’académie au même endroit et d’avoir un hôtel pour loger les joueurs qui arriveraient de toutes la France. Ce nouveau local permettra au MCES d’organiser chaque mois des tournois e-sportifs avec 275€ de cashprize. Les tournois sont ouverts à tous, l’inscription coûte 5 euros, et s’adressent en particulier au joueur de la région toulousaine.
Actuellement, aucune équipe n’a été crée par le MCES Toulouse mais l’idée d’entrainer une équipe et de faire des tournois intéresse Kevin et Frédéric. Avec l’installation dans le nouveau local et l’intérêt grandissant de l’e-sport, l’arrivée d’une équipe e-sportive à Toulouse est donc possible.