Face à l’épidémie, le ministère français de la Santé a demandé aux agences régionales de santé (ARS) et aux hôpitaux de passer en « organisation de crise » à compter de jeudi prochain, pour prévenir une aggravation de la situation sanitaire.
« Cette organisation de crise doit être mise en œuvre dans chaque région, quel que soit le niveau de tension hospitalière, et doit être opérationnelle dès le jeudi 18 février », annonce un courrier signé par la direction générale de la santé (DGS) et par celle de l’offre de soins (DGOS), révélé par Le Journal du dimanche.
Cette lettre assure également que la situation sanitaire est « préoccupante » car la progression importante du virus et de ses variants dans les différentes régions influe fortement sur la « sollicitation de l’offre de soins ». Comme pour en mars et novembre 2020, l’objectif est de « mobiliser tous les acteurs de santé d’un territoire dans l’éventualité d’une reprise épidémique ». La démarche servirait à anticiper l’arrivée d’une troisième vague.
Une organisation de crise, qu’est-ce que ça signifie ?
Cette circulaire s’organise en trois axes :
- L’augmentation de la capacité du nombre de lits, notamment dans les services de réanimation et de soins intensifs. À noter que les transferts de patients entre régions, fréquents lors des première et deuxième vagues, pourraient « s’avérer plus difficilement réalisables (…) dans l’éventualité d’une troisième vague ».
- Optimisation du « parcours de soin des patients Covid et non-Covid ». Toutes les ressources humaines, comme la réserve sanitaire, devraient être mobilisées et les dispositifs facilitant l’augmentation du temps de travail des soignants reconduits.
- Le personnel atteint du Covid-19, même légèrement ou asymptomatiques, ne pourront plus continuer à travailler. Ils auront obligation de s’isoler sept jours en cas de contamination par le virus « originel » ou le variant anglais et dix s’il s’agit des variants sud-africain ou brésilien.
Toutes les ressources en personnel, y compris la réserve sanitaire, devraient être mobilisées pour cette organisation de crise. Les établissements hospitaliers, publics ou privés, sont invités à organiser « la déprogrammation graduelle et adaptée » des actes chirurgicaux non urgents.