Le réseau de l’Observatoire épidémiologique dans les eaux usées (Obépine) révèle que les traces du coronavirus dans les eaux usées de la station d’épuration de Toulouse-Ginestous sont en augmentation depuis la mi-janvier.
Depuis le printemps 2020, le réseau de laboratoires Obépine recherche des traces du Covid-19 dans les eaux usées de 150 stations d’épuration de France. Le virus est présent dans les selles de toutes les personnes atteintes de la maladie, avec ou sans symptômes.
Pour les experts, évaluer l’existence du Covid-19 dans les eaux usées permet d’alerter et d’anticiper une reprise d’épidémie. Variable selon les régions, la présence du virus est élevée en Occitanie et en particulier à Toulouse. Les derniers prélèvements disponibles pour la station de Toulouse-Ginestous montrent que le virus est en augmentation durant la deuxième moitié du mois de janvier.
Des taux records dans les eaux usées toulousaines
La station de Ginestous traite les eaux usées des 37 communes de Toulouse et de sa Métropole. Depuis le 20 janvier 2021, les chiffres relevés dans cette station ont dépassé ceux de la moyenne en Occitanie, alors qu’ils avaient fortement chuté en fin d’année 2020. À la fin du mois de janvier, le taux de présence du virus dans les eaux à Toulouse atteint des records.
Dans ses résultats, le réseau Obépine ne diffuse aucune information concernant les variants. Mais ces études permettent de suivre en direct l’évolution de la diffusion du virus. » Cela permet la détection précoce de nouveaux foyers d’infection en intégrant les cas asymptomatiques, avant même l’apparition des signes cliniques « , explique Robert Médina, vice-président en charge de l’eau et de l’assainissement à Toulouse Métropole, à ActuToulouse.