Les laboratoires Pfizer et BioNTech ont estimé que leur vaccin contre le coronavirus était aussi efficace contre les mutations des variants britanniques et sud-africains.
Selon les deux laboratoires, leur vaccin contre la Covid-19 conserve une grande partie de son efficacité contre les principales mutations des variants Anglais et Sud-Africain. Dans un communiqué sorti mercredi 28 janvier, ils annoncent que des tests in vitro « n’ont pas montré la nécessité d’un nouveau vaccin pour faire face aux variants émergents ». Mais les compagnies signalent toutefois qu’elles « continuent de surveiller les variants émergents et sont prêtes à réagir » si une de ces mutations s’avérait résistante au vaccin.
Le délai d’injection entre les deux doses du vaccin Pfizer maintenu à 3 semaines
Lundi 25 janvier, c’est le laboratoire Moderna qui avait déjà annoncé que son produit était efficace contre ces deux variants, bien qu’il cherche à le rendre plus efficace.
Covid-19: le vaccin Moderna efficace contre les variants du virus
Des mutations élaborées en laboratoire
Pour étayer ces propos, Pfizer et BioNTech s’appuient sur une étude de chercheurs de l’université du Texas et d’un chercheur de Pfizer, « soutenue » par les deux firmes et postée en prépublication (donc non encore relue par d’autres spécialistes) sur le serveur spécialisé bioRxiv.
Les auteurs ont confronté les anticorps de vingt personnes vaccinées avec deux doses du vaccin Pfizer-BioNTech lors d’essais cliniques, à trois mutations du virus SARS-CoV-2 recréées en laboratoire et comportant les mutations principales des variants Anglais et Sud-Africain du virus. « Le plasma des individus vaccinés avec le vaccin Pfizer-BioNTech a neutralisé tous les variants du virus SARS-CoV-2 testés », insistent les compagnies, même si la neutralisation du virus par les anticorps a été « légèrement plus faible » pour les trois mutations du variant sud-africain que pour les trois mutations du variant Anglais testées.
Covid-19. Et si Sanofi produisait les vaccins de son concurrent Pfizer pour gagner du temps ?
Une précédente étude de chercheurs sud-africains, pré-publiée la semaine dernière, avait déjà relevé une plus grande résistance du variant sud-africain, cette fois à des anticorps d’anciens malades du Covid.