Un troisième confinement est une piste très sérieusement envisagée par le gouvernement. Mais l’ombre d’une nouvelle phase de restrictions a poussé certains à annoncer qu’ils ne s’y plieraient pas. C’est le cas de quelques restaurateurs qui ont annoncé ouvrir le 1er février, malgré l’interdiction.
Sur un groupe Facebook, intitulé sobrement « Les restaurateurs ouvert le 1er février 2021 » les professionels du secteur se mobilisent et annoncent vouloir ouvrir leurs établissements malgré les interdictions. L’un d’eux a déjà ouvert le bal de la désobéissance, ouvrant sa brasserie à Nice lors d’un événement très relayé dans les médias et les réseaux sociaux.
Le ton monte avec les clients du Poppies. La police veut verbaliser ceux qui n’ont pas de masque. pic.twitter.com/cZLj54cwiv
— Egalliano06 (@tokai06) January 27, 2021
Les clients se sont donc rassemblés autour des tables sur la terrasse, sous les yeux des forces de l’ordre qui n’auraient pas souhaité « ajouter du désordre au désodre » selon la préfecture. L’homme a été placé en garde-à-vue hier soir.
Une mobilisation qui ne concerne pas que la restauration
La volonté de ne plus suivre les règles sanitaires n’est pas propre aux professionnels de la restauration. Certains Français souhaitent abandonner le port du masque et se déplacer librement, même en cas de confinement. Le hashtag #Jenemeconfierapas aurait été partagé 40 000 fois sur Twitter. Un chiffre qui illustre une défiance croissante, qui s’ajoute à un sondage de l’institut Elabe. Selon celui-ci, 47% des Français seraient contre un confinement strict. Certaines figures politiques de l’opposition ont eux-aussi relayé un appel à la désobéissance, à l’image de Florian Philloppot.
Macron hésite entre « trois nuances » de reconfinement : ce jeudi, ce samedi, ou dans une semaine…
— Florian Philippot (@f_philippot) January 26, 2021
On ne sait plus si on doit en rire ou en pleurer !
Face à cette mascarade, notre réponse doit être sans nuances, elle : Liberté ! #JeNeMeReconfineraiPas https://t.co/oxpcB09GOO
Un sujet qui inquiète l’exécutif
Les Pays-Bas ont vécu des scènes de heurts suite à l’instauration du couvre-feu entre 21 h et 4 h 30 du matin. Mais contrairement aux Hollandais, la France a été habituée au port du masque en public et des diverses phases de couvre-feu. Reste que l’exécutif ne prend pas à la légère le risque, bien conscient qu’un troisième confinement serait difficile à accepter.
Dans les lignes du Parisien, l’ancien ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, évoque le risque de “la désobéissance civile de certains » en “refermant le pays”. Après les gilets jaunes, le gouvernement Macron espère éviter un nouveau mouvement contestataire d’ampleur. L’exécutif se laisse le week-end pour décider si un confinement est nécessaire.