Le ministre des Solidarités et de la Santé s’est exprimé aujourd’hui lors d’une conférence de presse. Il alerte sur la hausse des contaminations que le couvre-feu ne semble pas arriver à endiguer. Les nouveaux variants ont rendu la gestion de l’épidémie plus difficile.
“Le virus circule à un niveau élevé ». La phrase a de nouveau été prononcée par le ministre de la Santé et des Solidarités, loin d’être une première depuis le début de l’épidémie. Olivier Véran préfère la phrase de “plateau montant” plutôt que “vague” comme cela avait pu être le cas en octobre dernier. Le nombre de cas reste tout de même très élevé avec 20 000 nouvelles contaminations chaque jour. La pression sur les services hospitaliers ne fléchit pas non plus, 250 nouvelles personnes entrent en réanimation chaque jour.
Les variants, la nouvelle bête noire du gouvernement
Un an après l’apparition du virus, il y a maintenant deux nouveaux paramètres, précise Olivier Véran. D’un côté, la vaccination, mais elle n’est pas assez importante pour endiguer l’épidémie. De l’autre, l’apparition des nouveaux variants qui a aggravé la situation sanitaire dans certains pays. L’exécutif souhaite éviter un scénario désastreux provoqué par les variants, à l’image de l’Angleterre. Outre-manche, là où un nouveau variant a provoqué des ravages, le nombre des décès a dépassé les 100 000. C’est un bilan bien plus important que n’importe quel pays européen. Le variant, nommé le VOC 2020, est plus mortel et se transmet plus facilement. En France, alors que le nombre de personnes atteintes du variant identifié en Angleterre était de 500 début janvier, il est aujourd’hui de 2000. Le ministre explique « voir les variants comme de nouveaux virus », qui exigent donc de nouvelles mesures.
Le couvre-feu ne permet pas de ralentir suffisamment les contaminations
« Le fait que ces variants se propagent dans notre pays nous laisse penser que le couvre-feu et l’ensemble des mesures de contrôle sont certes utiles, mais probablement pas suffisantes ». Le ministre laisse clairement la porte ouverte à la mise en place d’autres mesures ou alors le renforcement des règles actuelles. Néanmoins, le couvre-feu n’a pas été inutile selon le ministre. Dans les 15 départements où il a été imposé en début d’année, les hospitalisations ont baissé. A l’échelle de la France, Olivier Véran estime que, “sans le couvre-feu, nous n’aurions pas le plateau que nous avons aujourd’hui ».
Actuellement, 3 100 personnes sont en réanimation dans le pays. Une situation qui se rapproche des 3 300 cas en octobre dernier, lors du second confinement. Néanmoins, la dynamique n’est pas la même puisque la hausse des hospitalisations était exponentielle l’automne dernier. Le Premier ministre doit recevoir des représentants des milieux professionnels et des groupes parlementaires ce weekend, avant une prise de décision du président de la République.