Dans un entretien avec le journal Le Monde, le délégué général de La République en Marche, Stanislas Guerini, propose la création d’un « capital jeune ».
Il s’agirait d’un prêt de 10 000 euros à taux zéro remboursable sur une très longue période, 30 ans. L’objectif est de permettre aux jeunes de 18 à 25 ans de s’émanciper. En cette période de crise psychologique et sociale, beaucoup d’étudiants sont en situation de grande précarité. Une aide financière pourrait aider ces jeunes à sortir de la crise. Elle permettrait aussi à des jeunes qui n’en ont pas les moyens de pouvoir accéder aux études qu’ils souhaitent.
« Ce n’est pas qu’un bouclier anti-crise, mais un véritable outil d’émancipation. »
Stanislas Guerini au Monde
Plus de 5 millions de jeunes concernés
Ce dispositif concernerait tous les Français entre 18 ans et 25 ans, soit potentiellement plus de cinq millions de jeunes. Chaque année les jeunes atteignant la majorité pourraient demander ce capital jeune. Pour le délégué général, il s’agit de faire passer un message aux jeunes :
«
Ne baissez pas les bras, on croit en vous !«
Le prêt de 10 000 euros en plus d’être à taux zéro et remboursable sur 30 ans serait sans risque. En effet, le remboursement de ce prêt ne serait obligatoire que si le jeune atteint un revenu supérieur à 1 800 euros brut par mois (environs 1 400 euros nets actuellement).
De plus, le prêt ne serait pas conditionné, le jeune pourrait l’utiliser comme il le souhaite, « Il peut servir à payer des frais de scolarité pour faire des études, financer un logement étudiant, créer une entreprise ou simplement donner la possibilité à un jeune de se consacrer à 100 % à ses études, sans avoir à travailler en parallèle. », explique Stanislas Guerini au Monde.
Le coût de cette mesure est estimé à « 500 millions d’euros par an, tout en permettant d’apporter chaque année 2 à 3 milliards d’euros à une jeune génération, au moment où elle en a le plus besoin « . Un dispositif similaire est déjà en place en Suède, au Royaume Unis et en Australie.