Nouvelles émeutes cette nuit aux Pays-Bas

Pour la première fois depuis la Seconde Guerre Mondiale, le Pays Bas est sous couvre-feu Crédit : CC BY-SA 4.0

Ce lundi soir, de nouvelles émeutes ont eu lieu aux Pays-Bas pour protester contre la mise en place du couvre-feu. 

Pour la deuxième nuit consécutive, des affrontements avec la police ont eu lieu dans des villes des Pays-Bas (Amsterdam, Rotterdam, Amersfoort, Geleen, près de Maastricht, La Haye et Den Bosch). Les protestataires refusent d’obéir au couvre-feu mis en place ce week-end, mesure sanitaire visant à lutter contre l’épidémie de coronavirus. 

À Rotterdam, la police anti-émeute a fait usage d’un canon à eau pour disperser les foules, des jeunes ont lancé des feux d’artifice contre la police à Geleen. Dans plusieurs villes du pays, les émeutiers ont vandalisé des commerces. Mark Rutte, le Premier ministre dénonce une « violence criminelle qui sera traitée comme tel ». Plusieurs maires ont annoncé qu’il prendraient des mesures pour tenter d’empêcher de nouvelles nuits de violence.

150 manifestants arrêtés

À 2 heures du matin (heure de Paris), la télévision publique néerlandaise a annoncé que 151 manifestants avaient été arrêtés. Lors des premières manifestations dimanche soir, près de 250 personnes avaient aussi été arrêtées par les autorités. 

Pour le Premier Ministre, « Cela n’a rien à voir avec la lutte pour la liberté. Nous ne prenons pas toutes ces mesures pour rire. Nous le faisons car nous combattons le virus et que c’est pour l’instant le virus qui nous prend notre liberté ».

C’est le premier couvre-feu du pays depuis la Seconde Guerre mondiale. Il est interdit de sortir entre 21 heures et 4 h 30 et ce jusqu’au 9 février au moins. Toute personne ne respectant pas la mesure s’expose à une amende de 95 €. 

Il ne s’agit pas du seul pays où des citoyens s’insurgent contre les restrictions. Au Liban, des affrontements ont éclaté entre les forcse de l’ordre et des manifestants opposés au confinement en vigueur dans le pays. En Israël, des violences ont aussi éclaté pour s’opposer au confinement strict du pays. 

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