Au bonheur des dames propose depuis le samedi 9 janvier une palette d’ouvrages sur les femmes, la communauté LGBT ou l’écologie, majoritairement écrits par des femmes.
Dans les ruelles du quartier des Carmes, une librairie s’est installée depuis bientôt deux semaines. Pour l’instant aucune enseigne n’indique la boutique, seulement une petite affiche sur la vitrine. Une silhouette féminine, noire sur blanc, avec au dessus inscrit « Au bonheur des dames ». Derrière la vitre, des ouvrages attisent la curiosité de quelques passantes et passants.
« Le nom est un hommage au roman d’Émile Zola éponyme mais aussi un double sens, « qu’est ce qui fait le bonheur des dames ? » Les livres, la culture », explique Marianne Vérité, co-gérante de la librairie. Et en l’occurence, des livres qui parlent d’elles, des femmes.
Une boutique inclusive et diversifiée
Dès l’entrée de la boutique, on peut voir toute la palette d’ouvrages mis en avant. Du roman à la BD, en passant pas les livres jeunesse et les essais. La plupart sont écrits par des femmes, ou par des hommes qui parlent de femmes. « On se rend compte que dans les librairies en général, il y a une majorité de livres d’auteurs masculins. On essaie de rééquilibrer un peu la balance en mettant en avant les femmes non seulement à travers les histoires mais aussi en choisissant des auteures féminines. On doit maintenant avoir seulement 10-20 % d’auteurs masculins. » précise Fatima Farradji, co-gérante de la boutique. Le couple propose des récits écrits par des auteures françaises ou internationales. Le but est de pouvoir explorer le monde à travers les yeux des femmes, dans leur diversité.
Des histoires qui abordent le féminisme, la place de la femme, la communauté LGBT ou même l’écologie. « Il y a eu une explosion de l’offre ces dernières années avec beaucoup de livres féministes et sur la communauté LGBT. Et ce sont des ouvrages qui nous intéressent beaucoup à nous aussi », ajoute Fatima Farradji. Les deux gérantes, reconverties professionnellement mais passionnées des livres, estiment qu’il y a également « un besoin pour ce genre de lecture » ajoute Marianne Vérité.