C’est une vraie prouesse. L’institut universitaire du cancer de Toulouse Oncopole a révélé à nos confrères de La Dépêche qu’un patient a reçu un vaccin individualisé (comprenez adapté à lui) pour traiter un cancer ORL.
En l’espace de trois mois, tout a été fait. Les chercheurs de l’Oncopole ont mis en place un mécanisme qui permet au système immunitaire d’identifier puis détruire les cellules cancéreuses, comme pour un vaccin. « On injecte des marqueurs spécifiques choisis pour éveiller et entraîner le système immunitaire à réagir contre des tumeurs qui tendent à lui échapper », a expliqué à BFM Bourse Hedi Ben Brahim, le PDG de Transgene. Pour cela, une biopsie du patient est réalisée avant pour séquencer sa tumeur. Là est l’avancée : il devient possible d’imaginer un futur où chaque cancer, chaque tumeur, aurait sa solution. Pour le moment, l’objectif est surtout de trouver des formules efficaces contre les cancers de la tête et du cou (les plus agressifs). Reste à prouver l’efficacité du vaccin, et son innocuité.
« L’objectif est maintenant de montrer l’innocuité de ce traitement et prouver que le corps du patient a développé une réponse immunitaire. Notre premier patient va bien, nous le surveillons et surtout nous le remercions pour sa confiance », explique le Pr. Jean-Pierre Delord, directeur général de l’Institut universitaire du cancer de Toulouse Métropole, à La Dépêche
Les premiers résultats sont attendus fin 2021. La Dépêche nous apprend « qu’un patient porteur d’un cancer ORL a bénéficié du premier vaccin individualisé TG4050 conçu par la biotech française Transgene » le 15 janvier dernier. D’ailleurs, le programme a été mis au point à Toulouse, bien que Transgene soit une société alsacienne. Deux autres patients devraient recevoir une dose dans les semaines à venir en France. Dans quelques mois, ils seront 30 répartis dans trois pays.