Social. 900 suppressions de postes chez AKKA : les salariés du sous-traitant d’Airbus manifestent à Toulouse

Jeudi 21 janvier, les salaries d’AKKA Technologies ont manifesté devant le siège de leur entreprise à Blagnac. La direction prévoit la suppression de 800 postes sur les 2200 présents à l’heure actuelle.

« Un salarié sur deux à Toulouse, deux sur trois au Havre ». Les syndicats d’AKKA Technologies veulent marquer l’opinion. Sous-traitant du constructeur Airbus, la direction de la société basée à Blagnac a annoncé un plan social concernant la suppression de 900 postes dans ses bureaux français. Sur cette prévision, 800 licenciements sont programmés pour la division toulousaine.

Alors que des négociations entre les syndicats et la direction ont eu lieu en novembre, plus d’une centaine de salariés s’est mobilisée à la mi-journée afin de mettre la pression sur leurs dirigeants. D’après l’intersyndicale, celle-ci « reste sourde aux demandes et se pose en seule victime de la crise actuelle ».

« Un plan pour une rentabilité à court terme »

Dans un communiqué, l’intersyndicale estime par ailleurs que la situation financière n’est pas uniquement due à la pandémie. Pour les représentants du personnel, c’est avant tout du fait de mauvais « choix stratégiques ». « Le but est de rassurer les investisseurs et les actionnaires. En plus de détruire des centaines d’emplois, cela pourrait nuire à la pérennité de l’entreprise et peser lourdement sur les finances publiques », estiment-ils.

De son côté la direction réfute toute volonté délibérée de réaliser une casse sociale. Interrogée par Le Monde, elle s’explique : « Nous avons entamé des discussions en novembre autour du dispositif d’APLD (Activité partielle de longue durée) dérogatoire qui n’a pas fait l’unanimité. Se séparer des compétences est la dernière option considérée. Ce n’est clairement pas de gaieté de cœur ».

Un dispositif d’activité partielle dont les syndicats nient avoir entendu parler dans les négociations.

Retour sur la mobilisation de ces salariés dans un reportage réalisé par Lauriane Pelao et Manon Pitaud

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