Une poignée de membres des Démocrates à Toulouse s’est réunie place du Capitole mardi 19 janvier en fin de journée. Devant des bougies au sol et quelques drapeaux américains fièrement arborés, des passants curieux ont approché la manifestation.
Les bouts de tissus sur les visages n’auront pas réussi à masquer l’inquiétude des quelques personnes venues mettre en lumière la barre des 400 000 cas de Covid-19 bientôt atteinte outre-atlantique. Ils sont membres du parti démocrate étranger à Toulouse et ont installé ce mardi 19 janvier en fin de journée bannières et bougies pour attirer l’oeil. Pari réussi. « Vive les démocrates », s’exclame une passante. D’autres s’arrêtent, questionnent et prennent des photos. « Ah les démocrates, ça va, j’ai eu peur, je croyais que c’était pour Trump », sourit nerveusement une jeune femme, avant de continuer son chemin.
Sur le côté, Scott Stroud, prof d’anglais à l’école nationale de l’aviation civile et président du parti démocrate étranger Democrats Abroad à Toulouse, répond aux journalistes devant un capitole à moitié inondé par le soleil couchant. « Nous venons pour fêter l’investiture de Joe Biden et lui apporter de l’espoir, il va avoir plusieurs crises à gérer en même temps. Une pandémie, les relations internationales, les mouvements comme Black Lives Matter et puis le mal-être des étudiants. »
Le retour des États-Unis sur la scène internationale
« Biden va annoncer le retour des États-Unis, c’est sur, s’exclame à côté John Dahltburg, porte parole des Démocrates à Toulouse. Jamais avant lui, un candidat n’a reçu autant de voies. Malgré la prise d’assaut du Capitole, le système a tenu bon. »
Malgré le vent, au sol, les chandelles crépitent. Elles encerclent un bien triste chiffre, celui de l’évolution de l’épidémie aux États-Unis. « Des veillées comme celle-ci sont organisées dans plusieurs pays pour apporter une lueur d’espoir à l’équipe Biden quant à la gestion de l’épidémie », ajoute Scott Stroud, masque à l’inscription « VOTE » au visage.
Emmitouflée dans un long manteau noir, Suzette Tanis-Plant est venue allumer des bougies. « Le Covid nous inquiète, oui, affirme-t-elle, mais la situation politique nous effraie tout autant. Nous craignons la réaction des supporters de Trump après l’investiture. » La dame aux lunettes s’agrippe à une banderole aux couleurs du drapeau américain et conclut. « Désormais, nous avons la main, il faut se mettre au travail. »