Lancée en 1998, à Toulouse, « Mon Sang Pour Les Autres » est la plus grosse collecte de sang de France. Elle a débuté aujourd’hui et ce jusqu’au 23 janvier dans les salons du Capitole malgré la crise sanitaire.
Organisée par l’Etablissement français du Sang (EFS) et le Rotary Club de Toulouse Ovalie, la grande collecte de sang « Mon Sang Pour Les Autres » n’a pas été annulée cette année, mais le protocole sanitaire a été renforcé. Les organisateurs espèrent que les Toulousains répondront présents à l’appel. Plus de 2 500 personnes sont attendues pour cette édition.
Pour donner son sang rien de plus simple, « avant de venir, il faut s’alimenter, ne pas avoir l’estomac vide. Être en bonne santé, avoir plus de 18 ans et moins de 70 ans. Et bien sûr peser plus de 50 kg. », explique Jean-Claude Brocart, membre du Rotary Club et créateur de la plus grande collecte de sang. Après s’être inscrit dans des stands mis à disposition rue d’Alsace-Lorraine et Place du Capitole, les donneurs doivent attendre leur tour pour passer un entretien confidentiel avec un médecin. Une fois cette tâche terminée, ils sont invités à aller dans la salle des Illustres, lieu du prélèvement.
Entre décorations à la feuille d’or et statues, 60 lits sont installés. Des infirmiers en blouses blanches effectuent les collectes et aident les personnes les plus stressées. L’ambiance est joviale, des rires peuvent même se faire entendre. Parmi les donateurs, Camille, 29 ans, est en train de se faire prendre du sang pour la première fois. « C’est important pour moi, car si un jour j’en ai besoin, il faut qu’on puisse m’en donner. », dit-elle en regardant le tuyau planté dans son bras. A quelques lits de là, Abdel, 19 ans, est venu de Strasbourg donner un peu de lui-même. « C’est très important pour moi de donner mon sang. J’ai deux grands-parents qui sont morts et ils avaient besoin de dons de sang. », raconte-t-il, « c’est pourquoi je suis là aujourd’hui ». Une fois le sang coulé, les donneurs sont invités à prendre une collation. Ils s’asseyent donc en respectant les distances de sécurité et mangent tranquillement leur plat. Le sang quant à lui, passera par la case de validation de l’EFS qui le traite afin qu’il soit distribué dans des établissements hospitaliers dans le besoin.
En début d’après-midi, ce ne sont pas moins de 169 personnes qui se sont présentées dans les salles du Capitole. Pour le docteur Marie-Christine Guehl, responsable des prélèvements à l’EFS, c’est un bon début « Je trouve que la motivation des gens est très bien pour le moment, c’est un élan de solidarité extraordinaire. En une heure, on peut sauver trois vies ! » s’exclame-t-elle avec un grand sourire.
Deux parrains de prestige
C’est une tradition, l’opération « Mon Sang Pour les Autres » est toujours parrainée par des célébrités. Cette année, c’est l’Ariégeoise et adepte de ski de bosses Perrine Laffont et le nageur Fabien Gilot, tous deux médaillés olympiques, qui ont accepté d’être les parrains et marraines de cette 24ème édition. Pour Jean-Claude Brocart, ce rôle est important car il aide à communiquer, « ça attire l’attention sur la collecte. Pendant de nombreuses années c’étaient les rugbymen du Stade Toulousain. On a eu Miss France ou Pierre Perret aussi. Les parrains sont variés ».
Si Perrine n’a pas pu être présente parce qu’elle se prépare à une compétition, Fabien Gilot, lui a fait le déplacement dans les salons du Capitole à 14 heures. Déambulant dans le lieu qui accueille la collecte, l’ancien capitaine de France de natation explique qu’il donne tous les ans son sang. Pour lui, c’est un engagement sociétal, « je pense que ça prend quelques minutes à chacun de prendre un peu de son temps pour les autres, quelques soit la cause. », déclare-t-il en souriant. Donner son sang est une cause noble, car elle permet de sauver des vies très rapidement explique-t-il.
Une collecte dans un contexte sanitaire compliqué
En pleine crise sanitaire, l’opération « Mon Sang Pour Les Autres » a dû se réadapter. Cette année pas d’animation, ni de concert place du Capitole. La santé de tous est quelque chose de très important pour les organisateurs, « on applique toutes les mesures sanitaires qui sont en vigueur par le Ministère de la Santé. », explique le créateur de l’événement, « A l’arrivée on demande aux personnes de donner leur masque personnel et de mettre celui fourni par l’ESF. » A chaque salle, lavage des mains obligatoire et respect des gestes barrières pour tout le monde. Un sens de circulation a même été mis en place afin d’éviter au maximum les croisements. Ce qui fait passer les donneurs dans la salle du Conseil municipal de la ville, qui habituellement n’est pas accessible au public.
Les appareils médicaux sont eux aussi désinfectés après chaque utilisation, « sur nos collectes, nous mettons tout en œuvre pour assurer les mesures de protection par rapport à la transmission de la Covid-19 » assure le Docteur Guehl, « il n’y a pas de danger en particulier à donner son sang. Nous respectons toutes les règles sanitaires en vigueurs. »
Pour les Toulousains voulant donner leur sang après 18 heures, il faudra vous munir d’une attestation et cocher la case assistance aux personnes vulnérables (la 3ème case).