Ce soir à 18h, Joe Biden succèdera officiellement à Donald Trump à la présidence des États-Unis. La cérémonie d’investiture sera suivie jusqu’à Toulouse, où les membres du parti démocrates expatriés attendent beaucoup de la nouvelle administration.
« Le jugement final du mandat de Trump sera prononcé par les historiens. Mais il est déjà possible d’entrevoir que Donald Trump est le pire président de l’histoire des USA« . L’avis de John Dalberg, porte parole du parti démocrate à Toulouse, est sans appel, la voix convaincue. Ce soir à 18h, lorsque Joe Biden sera officiellement investi 46e président des États-Unis c’est une nouvelle page de l’histoire du pays qui va s’ouvrir.
Pour lui, le magnat de l’immobilier laisse derrière lui « une Amérique plus divisée, plus pauvre et plus malade« . De son mandat, il ne garde presque rien et préfère attendre le discours d’investiture de Joe Biden pour regarder vers l’avenir.
Alors que l’administration Biden n’est pas encore officiellement en poste, pour Scott Stroud, président des démocrates à l’étranger, la cérémonie de ce soir pourrait enfin représenter une première éclaircie pour son pays, après « quatre années de chaos« . Il fustige notamment « un président qui ne gouvernait que pas des tweets. C’était presque comme si, dès qu’il avait une idée il l’envoyait sur Twitter, sans tenir compte des briefings de ses conseillers« .
« On veut revenir à une vie normale, avec un président normal »
Ce soir, pour suivre la cérémonie, ils seront rassemblés sur Zoom pour une « watch-party » entre démocrates expatriés. L’ultime moment pour célébrer la fin du mandat de Trump et le début de celui de Biden. Mais John et Scott en sont conscients, les cent premiers jours de l’administration Biden seront déterminantes. « Il va falloir que Joe Biden envoie un signal, montre un changement de cap« , prévient John Dalberg. Avec lucidité, Scott Stroud sait « qu’il ne sera pas possible de détricoter entièrement quatre ans de présidence« . Mais il attend de son candidat élu « qu’il montre l’exemple, notamment sur le port du masque, ce que Trump n’a pas fait« .
Malgré leur victoire aux élections de novembre dernier, ils estiment tous deux que cette investiture de ce soir ne signe pas la fin du Trumpisme. « La société a changé depuis la crise des supprimes depuis 2008. Biden en est conscient et il faudra qu’il change les conditions économiques et sociales qui ont permis à Trump d’être élu« , analyse John Dalberg. Alors que l’avenir politique du 45e président des Etats-Unis reste encore incertain, le résultat de la deuxième procédure d’impeachment engagée contre Donald Trump pourrait, selon eux, conditionner le visage de l’opposition de Joe Biden. Mais ce soir, plutôt que de penser à leur ancien président, ils profiteront du moment présent, des promesses et de l’optimisme né de ce nouveau chapitre politique américain.