Investiture de Joe Biden : et dans tout ça, que va-t-il se passer pour Donald Trump ?

Alors qu'officiellement Donald Trump n'est plus le président des Etats-Unis, la question de son futur se pose. Entre ambitions d'un retour en politique ou retraite dans son golf de Mar-a-Lago, l'indécision règne. Seule certitude, son futur judiciaire s'annonce tumultueux.

Alors qu’officiellement Donald Trump n’est plus le président des Etats-Unis, la question de son futur se pose. Entre ambitions d’un retour en politique ou retraite dans son golf de Mar-a-Lago, l’indécision règne. Seule certitude, son futur judiciaire s’annonce tumultueux.

Donald Trump avait fait le choix de ne pas être présent ce soir à la cérémonie d’investiture de Joe Biden. Une première pour un président américain, qui n’a jamais officiellement reconnu sa défaite. Pas de mains serrés, de dernier discours donc ce soir pour celui qui achevait son mandat. Comme porte de sortie, le président américain s’est offert hier soir un discours télévisé d’adieu où la sobriété et le formalisme des propos tranchait des ses récentes interventions.

Maintenant qu’il a quitté la Maison Blanche, les questions sur son avenir se posent.

Vers une retraite dans son golf de Mar-a-Lago ?

Pendant la durée de son mandat, Donald Trump n’a pas caché son amour le golf. Selon le site TrumpGolfCount, il aurait passé presque 300 jours sur les greens depuis le jour de son investiture. Pour la majorité de ces sessions, il se rendait à son golf privé situé à Mar-a-Lago en Floride. Un lieu qu’il pourrait choisir donc pour une retraite, loin de son QG de New York ou des tumultes politiques de Washington.

Une retraite qu’il pourrait passer en profitant d’une pension confortable suite à son mandat. En tant qu’ancien président, Donald Trump devrait en effet percevoir quelques 17 500 dollars par mois, auxquels s’ajoutent les frais de voyage, de sécurité, de bureau et d’assurance-maladie.

Un possible retour en politique pour 2024

Mais le désormais ancien président des Etats-Unis pourrait profiter de ces quatre ans loin de la Maison Blanche pour tenter d’y organiser son retour aux prochaines élections en 2024.

Galvanisé par ces 74 millions de votes reçus à l’occasion de l’élection de 2020, Donald Trump n’a jamais réellement annoncé se retirer de la politique.

Alors en cas de retour, sous quelle étiquette pourrait-il se présenter ? Depuis les événements survenus au Capitole le 6 janvier dernier, les cadres du parti Républicain semblent de plus en plus tourner le dos à l’ancien locataire de la Maison Blanche. Le très influent chef des sénateurs républicains, Mitch McConnell a notamment reconnu que Donald Trump avait « incité » les manifestants à envahir le Capitole. Un retour sous les couleurs du Grand Old Party semble pour l’instant compromis.

Mais depuis quelques jours cependant, des rumeurs annoncent que Donald Trump pourrait organiser sa revanche en créant son propre parti politique. Selon le Wall Street Journal, il serait en discussion avec plusieurs de ses conseillers pour former « un parti patriote ».

Sous quelque forme que ce soit, son retour politique est cependant conditionné à l’issue de la seconde procédure d’impeachment, engagé à son encontre par le Sénat.

Un calendrier judiciaire déjà chargé

Accusé d’incitation à la haine après les attaques contre le Capitole le 6 janvier dernier, Donald Trump est en effet sous le coup d’une procédure d’impeachment, autrement dit de destitution. La mise en accusation a été validée par la Chambre des représentants le 13 janvier dernier et sa présidente, Nancy Pelosi, doit désormais présenter cette mise en accusation devant le Sénat. Cette nouvelle étape devrait intervenir pendant la première semaine du mandat de Joe Biden.

Si cette procédure venait à arriver à son terme, Donald Trump devrait être symboliquement destitué de son poste de président, même s’il ne l’exerce plus. Mais surtout, il se verrai frappé d’inéligibilité, rendant un retour direct en politique impossible.

A côté de cette procédure de destitution, Donald Trump devra répondre également devant les juges pour plusieurs affaires antérieures à son mandat. Déjà poursuivi pour diffamation par une femme qu’il a traitée de « menteuse » après que celle-ci l’a accusé de viol, des charges existent également contre lui dans plusieurs Etats pour fraude fiscale. D’autres affaires comme celle du rapport Mueller ou du paiement de l’actrice pornographique Stormy Daniels pourraient elles aussi connaître de nouveaux rebondissements maintenant que son immunité présidentielle est levée.

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