De plus en plus de Toulousains se disent fatigués par la pression de la ville. Ils sont nombreux à changer de vie et quitter la Ville Rose pour la campagne, la montagne ou encore l’océan. Parmi les destinations phares choisies pour refaire sa vie, il y a le Pays Basque.
Situé entre océan et montagnes, le Pays Basque n’a plus à faire sa réputation. De nombreux Toulousains aiment y passer leurs vacances ou simplement un week-end, mais certains décident de tout quitter et s’y installer à l’année. Mais entre le manque d’emplois et le prix de l’immobilier qui flambe, cette terre est-elle vraiment parfaite pour refaire sa vie ?
« Cela fait maintenant 10 ans que j’ai décidé de quitter Toulouse, la ville qui m’a vu grandir, pour m’installer à Biarritz. Je n’ai jamais regretté ce choix, mais c’est vrai que mon adaptation n’a pas été facile. Vivre à l’année ici, ce n’est pas comme y passer des vacances. C’est un peu moins « sexy » que ce que l’on peut l’imaginer. Il pleut souvent, il n’y a pas grand-chose à faire l’hiver et la vie coûte très cher », avoue Marine, 35 ans, gérante d’un bar à Biarritz.
Il faut savoir que le Pays Basque se divise en deux grandes parties, où les modes de vie n’ont rien à voir : le littoral et le pays intérieur. Le Littoral, surnommé la « Californie française », est connu pour son mode de vie très doux, l’océan fait partie intégrante de la vie des habitants, la culture basque est un peu moins présente qu’au centre. Logiquement le coût de la vie est bien plus important sur le littoral, notamment le prix de l’immobilier.
« Dans certaines villes comme Biarritz ou Saint-Jean-de-Luz, le prix du m2 peut dépasser les 7.000€. Un prix vraiment très élevé qui ne permet qu’à une certaine partie de la population (les plus riches) de pouvoir s’acheter des biens. Mais il y a d’autres solutions, il y a des villes et des villages de la région où les prix sont beaucoup moins élevés. Comme Anglet, une ville en plein développement située entre Biarritz et Bayonne qui permet aux habitants de s’offrir des biens de hautes qualités à des prix bien plus raisonnables, même si certaines maisons peuvent atteindre plusieurs millions d’euros quand on se rapproche de l’océan », explique Mikel Jaureguy, agent immobilier à Anglet, au 24 heures.
Le prix de l’immobilier n’est pas près de descendre
Certaines communes connaissent une chute démographique, comme celle de Ciboure. Depuis 5 ans, ce village qui abrite un des ports les plus connus de la région perds 10% de ses habitants chaque année. « Ce n’est pas surprenant mais très inquiétant. Quand on arrive à une moyenne de 6.000 euros le mètre carré sur la commune, la plupart de la population cibourienne ne peut plus suivre », a confié à France Bleu le maire de Ciboure, Eneko Aldana.
Les habitants qui ont passé parfois toute leur vie dans leur village sont obligés de quitter leur terre tant aimée et déménagent dans une ville plus à « l’intérieur » où les prix des loyers sont moins élevés, un véritable drame pour certains.
Le prix de l’immobilier n’est pas près de descendre, car de plus en en plus de gens viennent habiter dans la communauté d’agglomération Pays Basque (CAPB). Elle compte désormais 312.278 habitants. En 2016 il y en avait 8.000 de moins.
Malgré, cette croissance exponentielle du prix de l’immobilier, comme dans les quartiers prisés de Toulouse, la vie au Pays Basque est particulièrement agréable, mais cela a un prix.