Afin de limiter les retards de la campagne de vaccination, le gouvernement aurait contacté le laboratoire pharmaceutique en lui demandant d’utiliser ses outils de production afin de fabriquer le vaccin de l’américain Pfizer.
« Une réflexion très préliminaire », explique Sanofi. Le fabriquant de médicament français prend de grosses pincettes sur un sujet quelque peu épineux. Interrogé par l’AFP, la multinationale assure qu’elle « évalue en la faisabilité technique d’effectuer temporairement certaines étapes de fabrication pour soutenir d’autres fabricants de vaccins Covid-19« .
Le gouvernement, par la voix d’Agnès Pannier-Runacher – ministre de l’Industrie – a confirmé avoir fait cette demande à l’entreprise :« on est en train de regarder avec eux, et eux regardent avec d’un côté BioNTech et de l’autre côté Janssen, si c’est possible« .
Le risque de poursuites judiciaires refroidit Sanofi
Concrètement, Sanofi étudie la possibilité d’utiliser ses propres usines afin de produire le vaccin de l’alliance Pfizer/BioNTech. Mais avant de s’engager ou non dans cette voie, la société examine les détails techniques et surtout légaux.
La crainte du côté du français reste la suivante : le risque que l’entreprise américaine se retourne judiciairement contre lui sur l’utilisation du brevet sur un vaccin à ARN messager.
Par ailleurs, le gouvernement a affirmé que si cette innovation industrielle pouvait être mise en place, les doses ne seraient pas uniquement à destination de la France. Cette éventuelle nouvelle ligne de production s’inscrirait dans le quota national, réparti au niveau de l’Union européenne suite à l’achat groupé.