Une centaine d’enseignants et de parents protestent contre le manque de moyens en REP

En grève, les enseignants et parents d'élève se sont réunis ce jeudi 14 janvier devant l'école Sylvain Dauriac à Bagatelle afin de protester contre le manque de moyens humains dans les REP et les REP+ (Réseau d'éducation prioritaire). Ils étaient accompagnés par la CGT éduc'action, SUD éducation et le SNUIPP-FSU.

En grève, les enseignants et parents d’élève se sont réunis ce jeudi 14 janvier devant l’école Sylvain Dauriac à Bagatelle afin de protester contre le manque de moyens humains dans les REP et les REP+ (Réseau d’Education Prioritaire). Ils étaient accompagnés par la CGT éduc’action, SUD éducation et le SNUIPP-FSU.

« En études prioritaires qu’est-ce qu’on veut ? Des moyens c’est un droit ! », criaient les manifestants en colère à midi. Si les professeurs de plusieurs écoles du quartier se sont rassemblés devant celle de Sylvain Dauriac, c’est pour demander plus d’effectif. Sur la façade de l’établissement scolaire, des affiches représentant les écoles situées en REP et REP+ sont disposées. Dessus, des chiffres édifiants indiquent les divers problèmes de chaque école. Sur 25 établissements, plus de 300 heures de travaux en groupe ont été annulées, de multiples jours d’absence n’ont pas été remplacées, plusieurs formations et postes ont été supprimés, et des dizaines d’enfants sont en attente de soins.

Le corps enseignant participera à la prochaine grève nationale. Crédit : Lauriane Pelao

« On se sent délaissé, voire dénigré »

« On est tiraillé entre notre envie de donner aux élèves les même moyens pour réussir dans ce quartier il y a beaucoup de besoins sociaux, et ce que l’on peut faire réellement », explique Léo Simon, professeur. Il évoque le manque de personnels de toutes les catégories : AESH, ATSEM, agents technique, professeurs… Pour les enfants aux besoins spécifiques, il n’y aurait pas assez d’orthophonistes non plus. « La qualité d’enseignement dans la zone prioritaire est dégradée par tous ces manquements. On se sent délaissé, voire dénigré. On a compté 219 personnes non remplacées au total. Rien que dans ce quartier, il y a 23 postes d’AESH manquants », déplore-t-il.

Katty, ASEH, aimerait plus de formations pour qu’il y ait plus de ces professionnels. Des formations qui pourraient aussi être dispensées aux enseignants selon elle. « Si un AESH est absent, soit on pénalise la classe entière car les professeurs ne peuvent pas se charger d’un cas lourd en plus des autres élèves, soit l’enfant concerné reste chez lui », déclare-t-elle. « Il faudrait plus de soins pour une école plus inclusive. On doit pouvoir donner aux enfants les moyens de se construire un avenir », ajoute-t-elle.

Pour poursuivre leur mouvement, tout le corps enseignant du quartier toulousain se joindra à la grève nationale le 26 janvier 2021.

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