Les étudiants de France se considèrent comme étant les grands oubliés de la crise sanitaire et le font savoir. Depuis hier, le #étudiantsfantômes est le plus utilisé sur le réseau social Twitter.
Il apparaît plus de 50 000 fois. Le #étudiantsfantômes inonde Twitter depuis hier. Les étudiants français manifestent leur colère quant à leur situation. L’isolement, la charge de travail, le manque de lien social et d’activités, l’angoisse des examens semestriels, la perte des jobs étudiants, les refus en stage… Les élèves des quatre coins du territoire s’expriment et n’hésitent plus à s’adresser directement au gouvernement.
Une jeune étudiante strasbourgeoise, Heidi Soupault interpelle Emmanuel Macron dans une lettre ouverte, « La réalité, Monsieur le Président, c’est que je n’ai plus de rêves. Tous mes projets s’écroulent les uns après les autres, au même rythme que mon moral décline » . Une initiative saluée et relayée par des centaines d’universitaires.
Merci @HeidiSoupault d'exprimer notre douleur, notre colère et notre désespoir. Il serait temps de se rendre compte que les étudiants existent #etudiantsfantomes pic.twitter.com/OObwTVm2ZJ
— Lo' (@Grumood) January 12, 2021
L’impact est surtout psychologique pour les étudiants
https://twitter.com/Mediavenir/status/1349251517610684416
Cette nuit, une étudiante a tenté de se défenestrer depuis sa résidence universitaire André-Allix de Lyon. Il y a quatre jours, un autre étudiant de l’université Jean Moulin Lyon 3 avait, lui aussi, tenté de mettre fin à ses jours. À la suite de cette nouvelle, le doyen de l’établissement a affirmé qu’ « agir contre la précarité étudiante est une urgence nationale ». En réponse, les tweets fusent : « L’état ne voit pas à quel point les étudiant sont impactés » ou encore « Blanquer est responsable des suicides universitaires ».
#etudiantsfantomes On est 1 étudiant sur 5 à avoir eu des pensées suicidaires récemment, 30% à présenter des états dépressifs et anxieux. C'est beaucoup trop et personne ne prend réellement ces chiffres et cette réalité en considération, ce qui est dangereux
— mona (@trashhbutkawaii) January 12, 2021
Une incompréhension générale
Un bon nombre de publications évoque avant tout les sujets mis en avant par le gouvernement qui ne concernent, pour le moment, pas les établissements d’études supérieures.
https://twitter.com/BYURS3LF/status/1349110338818551808
Les discours, aussi, sont considérés comme incohérents par les étudiants contraints de suivre les cours à distance depuis la rentrée scolaire, et qui ont dû se rendre dans leurs établissements pour les partiels de fin d’année.
Les étudiants : décrochage scolaire, isolement, dépression, précarité, tentative de suicide etc…
— marguerite (@cyberfroglover) January 12, 2021
La ministre de l'enseignement supérieur : "oui mais les bonbons sur les tables c'est inadmissible quand même…"#etudiantsfantomes pic.twitter.com/dyIwMkM5zk
les examens en présentiel alors que les cours sont à distance depuis des mois, parce qu'apparemment le covid ne se transmet que si on a pas de note à la fin. super votre vision de l'éducation, changez rien #etudiantsfantomes
— cla✨ ia bc exams era (@tpwkaz) January 12, 2021