Une professeure des collèges toulousaine a été placée sous protection par l’Académie ce mardi 12 janvier. L’enseignante, Fatiha Boudjahlhat, a demandé cette protection après avoir été accusée par des syndicats d’enseignants d’avoir tenu des propos discriminatoires envers des élèves à l’occasion de l’hommage rendu à Samuel Paty.
L’affaire est partie d’une publication Facebook colérique, rédigé le 02 novembre dernier par Fatiha Boudjahlhat, enseignante dans un collège toulousain. Celle-ci avait manifesté sa colère de voir certains élèves ne pas respecter la minute de silence organisée ce jour-là en hommage à Samuel Paty, professeur assassiné le 16 octobre dernier pour avoir montré des caricatures du prophète Mahomet. Une publication qui a provoqué la colère de certains, dont des syndicats d’enseignants, car la professeure précise notamment que les élèves en question sont « arabo-musulmans », d’origine étrangère.
https://www.facebook.com/fatiha.boudjahlat/posts/1317282131942927Des propos qui ont amené les syndicats enseignants Sud Éducation 31 et CGT Éduc’Action 31 à rédiger une lettre ouverte envoyée à l’Académie de Toulouse et au président du Conseil Départemental. D’après France 3 Régions, les syndicats en question reprochent à Mme Fatiha Boudjahlhat de tenir des propos stigmatisants et discriminatoires, ainsi que de ne pas respecter « l’obligation de discrétion professionnelle qui impose de ne pas utiliser publiquement des informations connues dans l’exercice de ses fonctions ». Les syndicats demandent que la professeure soit sanctionnée pour ses propos.
Une protection fonctionnelle mise en place pour la professeure
Face à ces actions, Fatiha Boudjahlhat a décidé de se défendre en demandant ce mardi 12 janvier la protection fonctionnelle auprès de l’Académie de Toulouse. Une protection garantie notamment en cas d’audience dans un tribunal dans le cadre de cette affaire.
Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a également pris le parti de l’enseignante. Selon LCI, le ministre a assuré que Fatiha Boudjahlhat bénéficierait de toute protection nécessaire dans cette situation qu’il dit juger « surréaliste« .
La professeure est connue pour ses essais politiques et ses prises de positions sur les réseaux sociaux qui ont plusieurs fois suscité la colère parmi les internautes.