Le procès d’Alexandre Dainotti, accusé du meurtre du chef de la police municipale de Rodez a débuté hier après-midi. Le policier avait été tué en pleine rue le 27 septembre 2018.
Un drame que personne n’a encore oublié dans le département et dont le procès est plus qu’attendu. Alexandre Dainotti, 41 ans, comparaît depuis hier devant le tribunal pour assassinat. Le 27 septembre 2018, l’homme poignarde de neuf coups de couteau Pascal Filoé, chef de la police de Rodez. Transporté à l’hôpital en urgence absolue, le policier est décédé des suites de ses blessures. L’acte a été commis en pleine rue sur l’esplanade de l’hôtel de ville de Rodez. Les enquêtes ont ensuite révélé que l’acte était prémédité, l’homme ayant acheté le couteau la veille de l’assassinat.
La raison invoquée par l’accusé pour ce meurtre ? La confiscation et le placement de son chien à la fourrière. L’homme est bien connu des services de police. Il a été condamné pour vols, violences et usages de stupéfiants. Il possédait un Rottweiler, chien de catégorie 2, qui doit obligatoirement être sortie en laisse et avec une muselière. Alexandre Dainotti n’a jamais voulu se plier à cette règle. De plus, au vu de son casier judiciaire l’homme n’est pas autorisé à posséder ce type de chien. Les discussions à l’amiable ne menant à rien, Pascal Filoé décide d’intervenir. Le propriétaire du chien est à plusieurs reprises contrôlé et verbalisé. Son chien est finalement saisi. Une décision qu’Alexandre Dainotti n’accepte pas. Il accuse le chef de la police d’être responsable de cette confiscation. Il le tuera quelques jours plus tard. L’émotion fut vive dans la ville après ce drame. Plusieurs hommages ont été rendus à Pascal Filoé dont le dernier en présence de l’ancien Premier Ministre Edouard Philippe
Un verdict rendu le 15 janvier
Lors de ce premier jour de procès, les experts psychologiques ont décrit Alexandre Dainotti comme sans remords, sans regrets et sans autocritique. Il pense être la victime de Pascal Filoé, expliquant que celui-ci lui avait confisqué son chien. L’accusé ne regrette absolument pas son geste et va même très loin dans ses propos rapportés par France Bleu, « Je ne vais pas faire comme la plupart des gens en cour d’Assises, verser des larmes de crocodile. Je ne suis pas Jonathann Daval. Je ne regrette rien ». Le procès devrait durer une semaine avant un verdict rendu le 15 janvier.